Au centre Pompidou, rétrospective Mona Hatoum, jusqu’au 28 septembre. D’origine palestinienne, née à Beyrouth, travaillant à Londres et Berlin, Mona Hatoum garde une conscience très forte de l’instabilité du monde, des frontières, des migrations, de l’histoire. Si son œuvre ne peut se résumer à cela, car elle a aussi beaucoup d’humour et un esprit parfois surréaliste (poil pubien sur une chaise dans « Jardin public »), elle fait passer ses messages à travers des objets quotidiens, quel que soit le support choisi. Perles incrustées dans des blocs de savon de son enfance pour délimiter les frontières mouvantes des territoires occupés ou en verre transparent pour dessiner une carte du monde. Les découpages sur papier de Beyrouth, Bagdad, et Kaboul relatent aussi bien les bombardements que la reconstruction de nouveaux buildings. Les broderies au point de croix rappellent les motifs traditionnels.
À la Fondation Cartier, « Beauté Congo, 1926-2015, Congo Kitoko », jusqu’au 15 novembre. Au Congo, la scène artistique a développé depuis les années 1920 une véritable école, le plus souvent figurative inspirée du quotidien, de la nature, des traditions locales, de la politique, de la colonisation et de leurs rêves… Des œuvres toujours très colorées, incluant parfois des bandes dessinées et associées à la musique, la sculpture, la photo. Bien au-delà de celui qui en est la figure la plus connue, Chéri Samba, les générations successives s’expriment, avec force et un regard critique non dénué d’humour, sur leur vision du monde et en particulier de l’Afrique.
À Montpellier, « L’âge d’or de la peinture à Naples, de Ribera à Luca Giordano », au musée Fabre jusqu’au 11 octobre. À Naples, au XVIIe siècle, la peinture est révolutionnée par les deux passages successifs du Caravage en cavale. Sous domination espagnole, le siècle s’ouvre alors au réalisme et au clair-obscur. Troisième ville d’Europe, ravagée par une éruption du Vésuve et une épidémie de peste, Naples est riche des colonies d’Amérique et attire, pour décorer ses nombreuses églises et congrégations religieuses, tous les grands artistes de la péninsule, Ribera, Solimena, Mattia Preti, Luca Giordano. Ils en feront une ville baroque.
Le patrimoine de demain
Les 50 pays qui participent aux journées européennes du patrimoine, les 19 et 20 septembre, innovent. Ce sont l’architecture et les créations paysagères des quinze dernières années qui sont à l’honneur tant dans le domaine public que privé. Autant dire notre patrimoine de demain ! Un hommage au dynamisme et à la très grande créativité de nos contemporains à voir dans 17 000 lieux ouverts au public.
– Fondation Carrtier, du mardi au dimanche de 11 à 20 heures, le mardi jusqu’à 22 heures, tél. 01.42.18.56.50, www.fondation cartier.com.
– Montpellier, musée Fabre, tous les jours sauf le lundi de 10 à 18 heures, tél. 04.67.14.83.00, musée.fabre.montpellier3m.fr.
– Journées du patrimoine, www.journeesdupatrimoine.culturecommunication.gouv.fr.
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