LES GRANDS RIDEAUX grèges qui tombent des cintres jusque sur le sol sont l’essentiel du décor de ce « Misanthrope », très fidèle à la pièce de Molière. Les costumes sont traités dans des tons sourds, les lumières ne sont pas éclatantes. Tout cela donne une tonalité un peu terne à la représentation, mais l’on entend très bien la pièce (même si parfois certaines voix se perdent).
Michèle André appartient à la famille artistique de Jean-Laurent Cochet. Un esprit de fidélité aux œuvres souvent épicé d’inventions dynamiques. Ici, on est dans la fidélité, mais sans grande inventivité.
On s’appuie sur les interprètes. Ils sont bons, un peu sages, même les petits marquis. Mais on s’amuse et l’on sert Molière. C’est tout de même pas mal ! Et puis, tout ici s’illumine, car l’homme aux rubans verts, Alceste, est incarné par un jeune artiste remarquable. Arnaud Denis, tout de noir vêtu, cheveux courts, est un amoureux transi mais un homme en colère et cette colère ne retombe jamais. On devine pourtant la souffrance du cœur et la souffrance d’une intelligence qui a du mal à admettre la frivolité des autres. Une représentation très classique et fluide, et cet acteur rare qu’est Arnaud Denis. Et puis, du théâtre à la Cigale, c’est bien !
La Cigale (tél. 01.48.65.97.90, www.lacigale.fr), du mardi au samedi à 20 h 30, dimanche à 16 heures. Durée : 1 h 50. Jusqu’au 19 septembre.
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