MARQUÉS par les mémoires du musicien Dave Van Ronk, les inséparables racontent une semaine dans la vie d’un jeune chanteur de folk, du côté de Greenwich Village, au tournant des années 1960, juste avant Dylan. Le film est une boucle parfaite qui contient de ces moments dramatico-burlesques dont les frères ont le secret. Car le héros, Llewyn Davis, va de galère en galère, squattant chez les uns et les autres, acceptant des petits boulots dans l’espoir de percer dans la musique, gâchant les chances qui se présentent par son intransigeance ou ses maladresses.
Tout en inventant des personnages, les Coen reconstituent avec fidélité et souvent précision les lieux, l’ambiance de l’époque et montrent les chansons jouées et chantées en entier, ce qui ajoute à l’impression d’authenticité. Les acteurs, bien choisis, en sont eux-mêmes les interprètes. Oscar Isaac, qui est de toutes les scènes, est une grande découverte, même si on l’a déjà vu dans « Robin des bois » ou « Drive ». Carey Mulligan est bien plus émouvante que dans « Gatsby ». Justin Timberlake, Garrett Hedlund et l’inénarrable John Goodman sont aussi de la fête. Sans compter le chat, qui joue un rôle non négligeable dans l’histoire.
L’humour et une certaine nostalgie – inhérente à l’œuvre de ceux qu’on a surnommé « le réalisateur à deux têtes » – se mélangent parfaitement dans cette évocation. Laquelle devrait séduire bien au-delà des admirateurs de Bob Dylan.
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