PARIS
La galerie Gagosian propose un parallèle inédit entre trois œuvres d’Auguste Rodin et des photos de l’artiste japonais contemporain Hiroshi Sugimoto. Le grand sculpteur est représenté ici à travers trois travaux de la fin de sa vie : « les Trois Ombres », une étude de groupe profondément recueillie ; le « Monument à Victor Hugo », méditation sur l’artiste et sa muse, sur l’inspiration et les pensées pénétrantes ; « la Muse de Whistler », enfin, une femme amputée de bras, escaladant un sommet, allégorie de la difficulté que représente toute création artistique. Les images de Sugimoto, élégantes et exigeantes, mettent en scène quant à elles des corps et des vêtements sculpturaux. Sugimoto dit vouloir chercher en permanence « un au-delà au sujet photographié lui-même ». Deux œuvres méditatives, sensibles, en quête d’idéal et d’idéalisation des corps humains.
Gagosian Gallery, 4, rue de Ponthieu, 8e, tél. 01.75.00.05.92. Jusqu’au 25 mars.
Peurs sur la ville
Cette exposition de photos est à la fois fictive et réelle. Elle propose de livrer des témoignages en images de la violence qui se manifesta ou se manifeste encore dans Paris. Ainsi, aux côtés de tirages d’archives extraits de « Paris-Match » et retraçant les grands épisodes historiques de ces 60 dernières années (la Libération, Mai 68 – ici photo de Georges Melet –, etc.), Michael Wolf dévoile-t-il une série de photos réalisées à partir de captures d’écran du très controversé logiciel Street View créé par Google. Ce dernier, qui représente une sérieuse atteinte à la vie privée, permet de capturer des scènes de rue aux quatre coins du monde. Enfin, le photo-reporter Patrick Chauvel expose ses photomontages, frappants de réalisme. Il a imaginé des scènes de guerre, de chaos et de lutte dans la capitale. Le résultat est saisissant. Mais l’exposition, sous couvert d’alerter les consciences, entretient un climat de peur et de paranoïa. Est-ce la finalité recherchée ?
Monnaie de Paris, 11, quai de Conti, 6e, tél. 01.40.46.56.66. Jusqu’au 17 avril.
AVIGNON
Dix ans de la Collection Lambert
Voilà dix années que la Collection Lambert s’est installée en Avignon. Elle est devenue un musée d’art contemporain de référence, multipliant les expositions hors les murs et les réalisations in situ d’artistes. Elle s’est aussi enrichie de plus de 400 œuvres en une décennie. La manifestation « Je crois aux miracles » retrace les expositions thématiques qui ont eu lieu à la Collection Lambert et rend hommage aux artistes tels Andres Serrano, Miquel Barcelo, Cy Twomply, Douglas Gordon, etc. On ira de travaux d’art conceptuel et de land art à des compositions dans la lignée de Matisse (Robert Ryman, Agnes Martin et Robert Mangold...) ; on découvrira des livres d’artistes, un cabinet de curiosités, des créations d’Anselm Kiefer, en référence à la mythologie, à l’astrophysique ou à la métaphysique, un film du trublion Marcel Broodthaers, une œuvre de Loris Gréaud qu’on appelle « l’OVNI de l’art contemporain », un néon de Claude Lévêque, les magnifiques hymnes à la nature de Penone, etc. Une exposition-anniversaire qui se présente comme un grand déballage festif et ludique. Photo : Sol LeWitt (sur le mur) et Kim sooja (au sol).
Collection Lambert en Avignon, 5, rue Violette, tél. 04.90.16.56.20. Jusqu’au 8 mai.
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