Si le Duster n’existait pas, il faudrait l’inventer. Lorsqu’il donna son feu vert à la création d’un modèle low cost, en l’occurrence la Dacia Logan, Louis Schweitzer, le patron de Renault de l’époque, était loin d’imaginer qu’un véhicule badgé Dacia connaîtrait un succès planétaire.
En fait, le Duster, puisque c’est de lui dont il s’agit, n’a pas de rival. La nouvelle version lancée en ce début d’année ne déroge pas à la règle fixée dès l’origine : offrir un produit de qualité à un prix ultracompétitif. Champion toutes catégories de l’achat malin, il fait grimper le curseur de plusieurs crans dans bien des domaines sans supplément de prix.
S’il conserve la plateforme de la première version lancée en 2010, il se pare d’une tunique plus moderne et surtout d’un intérieur entièrement revisité assorti d'une gamme d’équipements enrichie.
Que demande le peuple ? Une boîte automatique double embrayage EDC, qui n’est pour l’instant livrée qu’avec le diesel. Notre petit doigt nous dit qu’à la faveur du Mondial de l’Automobile le vide pourrait être comblé. Qui sait, avec l’un des nouveaux moteurs essence récemment lancés sur le Scenic… Dans l’immédiat, les fans du Duster essence devront se contenter du TCe 125 ch boîte mécanique 6 rapports, un peu mou dans les relances, mais pas trop gourmand pour peu que l’on garde le pied léger. Lors de l’essai que nous avons effectué, en majeure partie sur autoroute, nous n’avons pas dépassé les 7 l ...ni les limitations de vitesse. Correct, sans plus.
Une mutation
Mais venons-en à l’essentiel, c’est-à-dire la vie à bord. Là, c’est le grand chambardement. La qualité des plastiques n’est assurément pas comparable à celle d’un Peugeot 3008 – les prix ne sont pas les mêmes non plus. Les designers de Dacia ont néanmoins œuvré dans le bon sens en redonnant vie à un habitacle naguère pâlichon.
Les ouïes d’aération cerclées, l’écran couleur et les lève-vitres électriques, enfin implantés au bon endroit, l’accoudoir central (privé d’un petit logement, dommage), le dessin des sièges, l’insonorisation et l’ajout d’équipements inédits (Media Nav évolué, caméra de recul multivues, siège conducteur avec réglage lombaire, tiroir de rangement sous le siège passager, hélas dépourvu d’une assise ajustable en hauteur, carte mains libres et avertisseur d’angle mort, optionnels y compris en finition Prestige) donnent un aperçu de la mutation opérée.
Physiquement, le Duster franchit également un cap. En prenant soin de ne pas offenser son prédécesseur. La ceinture de caisse rehaussée, les baguettes de plastique verticales arrimées aux ailes avant, la calandre virilisée, les feux arrière de forme carrée, d’inspiration Sandero Stepway, la forme du hayon participent à l’épanouissement d’un véhicule qui n’aura aucun mal à trouver son public. Le seul regret concerne la modularité 1/3-2/3. Une fois rabattus, les dossiers ne composent pas un plancher plat. Personne n’est parfait. Pas même le Duster. À moins de 20 000 €, on ne peut pas demander la lune.
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