Depuis la déclaration d’indépendance rédigée par DS, d’aucuns s’interrogent sur la place accordée à Citroën au sein de la galaxie PSA. « C’est foutu, Citroën finira dans les oubliettes de l’histoire », prédisaient les Cassandre il n’y a pas si longtemps. « Sacrifier une marque comme Citroën, c’est impensable », répliquaient en écho les amoureux inconditionnels du double chevron. La commercialisation de la e-Méhari et plus encore celle de la nouvelle C3, qui sera dévoilée au Mondial, devraient mettre un terme définitif au débat. D’autres modèles suivront. Notamment, un C4 Picasso restylé cet automne, un SUV Air Cross l’an prochain et un Cactus repositionné haut de gamme.
Soyons clairs, ce n’est pas avec cette version électrifiée que Citroën fera exploser ses chiffres de vente, soit dit en passant les meilleurs en Europe depuis 2012. La e-Méhari est bel et bien un véhicule de niche. Entendez un véhicule à faible pouvoir volumique. Le créneau de l’électrique a certes connu un bond spectaculaire en France (deuxième marché européen derrière la Norvège) mais les immatriculations restent squelettiques comparées à celles des véhicules thermiques.
Alors, pourquoi une e-Méhari et pas une Méhari essence qui aurait sans aucun doute davantage de chances de séduire la population ? Tout simplement parce que le groupe Bolloré souhaitait s’associer avec un constructeur généraliste pour promouvoir sa technologie. Citroën a donc accepté le deal, à condition qu’il n’entame pas trop son budget. Banco, a dit Bolloré.
Conçue sur une plateforme Autolib, équipée de batteries sèches (300 kg), type lithium polymère, installées sous les sièges arrière et le coffre, la e-Méhari fait dans le registre glamour. Avec ses airs de gamine délurée, elle adresse un message d’optimisme à tous les grincheux de la planète qui ne voient en elle qu’une marginale. Sa tenue de jogging colle en tout cas parfaitement à sa stature de SUV et à son caractère primesautier. Citroën voulait frapper les esprits. C’est gagné ! Comme son aînée, elle est habillée d’une carrosserie lavable en plastique ABS (acrylonitrile butadiène styrène) et d’un kit complet démontable permettant de se prémunir contre les caprices de la météo.
Sur route, la e-Méhari offre davantage de prise au vent qu’une Zoe ou une Leaf. Un phénomène lié à la garde au sol portée à 200 mm. Il en résulte parfois quelques mouvements de caisse, ainsi qu’un relatif inconfort. Mais au fil des kilomètres on apprécie sa compagnie. Elle, au moins, peut s’aventurer hors des sentiers battus ! C’est aussi ça l’esprit Méhari.
En termes d’autonomie, Citroën annonce 200 km. À vitesse constante (110 km/h maxi) et selon les conditions climatiques, mieux vaut tabler sur 100 km. La recharge s’opère en 8 ou 13 heures (selon la prise, 16 A ou standard 10 A) ou via une Wall Box (1 000 €) en 8 heures également.
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