SAGE PRÉCAUTION, car la Leaf répond à certains besoins précis. Elle n’est pas une voiture comme les autres. Et elle s’en flatte. Entre les contraintes de recharge (comment faire quand on habite au 6e étage d’un immeuble ?), la hantise de la panne « sèche », le prix d’achat et la valeur résiduelle aléatoire, les obstacles ne manquent pas.
Rouler en Leaf, c’est une décision personnelle. Il faut d’abord trouver un point de recharge (actuellement, ce n’est pas forcément évident), ne pas oublier de faire « le plein » la nuit. Dans ce dernier cas, l’opération prend une heure et demie pour obtenir 80 % d’autonomie. Pour une recharge complète il faut compter entre 10 et 12 heures à partir d’une prise domestique. Avec le concours de la « home box » (option à 500 euros), huit heures sont nécessaires.
La voiture électrique est un monde à part. Ainsi, quand on veut préserver sa monture, mieux vaut éviter les démarrages sur les chapeaux de route et l’usage inconsidéré de la climatisation. Afin d’alimenter la batterie 12 volts de sa Leaf, Nissan propose un panneau solaire. Mais celui-ci est facturé en supplément 500 euros. En ajoutant les options, on fait rapidement exploser le budget. Reste la solution de la location de la voiture elle-même ou des batteries.
Pas de nuisances sonores, pas de rejets de C02. Sur ces deux points précis, l’électrique pure n’a pas d’équivalent sur le marché. Outre les contraintes mentionnées plus haut, se pose le problème de la cohabitation avec les piétons. Pour avertir de sa présence, la Leaf dispose d’un avertisseur audible en dessous de 35 km/h qui émet un bruit de soufflerie.
Mais pour le conducteur aussi, le silence est également un élément perturbateur. Au bout de quelques heures, de nuit comme de jour, le risque d’endormissement n’est pas à écarter. C’est en quelque sorte le prix à payer pour une conduite apaisée.
Dotée d’un vrai coffre (les batteries sont logées sous les sièges), la Leaf peut tenir le rôle de familiale occasionnelle. À condition de ne pas dépasser 175 km, un seuil très théorique fixé par Nissan en termes d’autonomie. Quant à rendre les mêmes services qu’un véhicule thermique, c’est une autre histoire, dont le scénario n’est pas encore ébauché. Le sera-t-il d’ailleurs un jour ?
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