DANS LE VAR
Pour sa première édition, PhotoMed, festival de la photo méditerranéenne, pose la question de savoir s’il existe une photographie typiquement méditerranéenne. Le festival, qui se déroule principalement à Sanary, mais aussi sur l’île des Embiez, l’île de Bendor et à Six-Fours-les-Plages, se positionne entre traditions et découvertes. La Turquie est le pays invité, avec de jeunes photographes ainsi que l’octogénaire Ara Güller, star dans son pays, qui se fait le témoin de la vie pittoresque et fourmillante d’Istanbul. À voir aussi, les tirages de Philippe Ramette et son « Exploration rationnelle des fonds sous-marins », ainsi que les photos caustiques de Martin Parr et son reportage sur le tourisme en Espagne. On ne manquera pas non plus le travail des Marubi, dynastie de photographes albanais très actifs entre 1858 et 1950, ni les images du Monténégrin Dusko Miljanic ou celles de la photojournaliste slovène Manca Juvan (notre photo), qui font écho à l’exclusion des pauvres en Afghanistan. Et encore : les carnets de voyage en Méditerranée et les instantanés des photographes américains de l’agence Magnum (Cartier-Bresson, Elliott Erwitt, Bruce Davidson…).
Sanary, Les Embiez, Bendor…, www.festivalphotomed.com Jusqu’au 19 juin.
PARIS
« Hanna », de Rosy Lamb
Les œuvres de cette jeune artiste américaine sont des tranches de vie racontées avec simplicité et bonheur. Rosy Lamb travaille selon une technique originale, qui n’appartient qu’à elle, en peignant (à l’huile) sur des panneaux de plâtre. Ses œuvres mélancoliques, présentées à la galerie l’Œil du Prince, sont des portraits d’une jeune femme, Hanna, qui a longtemps posé pour l’artiste. La touche du pinceau est aérienne et fluide. La couleur élégante et poudrée. On aime beaucoup cette fraîcheur et cette candeur teintées d’humilité et d’intelligence.
Galerie l’Œil du Prince, 30, rue Cardinet, 17e, tél. 01.42.26.50.49. Jusqu’au 8 juin.
Madame Grès, la couture à l’œuvre
Le musée Galliera, fermé pour travaux jusqu’à l’année prochaine, organise une exposition hors les murs au musée Bourdelle. Elle est consacrée à Madame Grès (1903-1993), génie de la couture, qui concevait ses vêtements comme on sculpte dans la pierre. La manière gracieuse qu’avait la styliste de ciseler le drapé d’une étoffe peut être assimilée à un idéal de beauté. On pense à la Grèce antique, aux déesses de la mythologie. Le style minimaliste, épuré, l’économie de moyens dont fit preuve Madame Grès, se retrouvent dans chacune des quelque 80 pièces exposées ici : robes du soir, drapés à l’Antique, tenues majestueuses, de couleurs blanche, crème ou grise… Une mode atemporelle, sculpturale.
Musée Bourdelle, 16, rue Antoine Bourdelle, 15e, tél. 01.49.54.73.73. Jusqu’au 24 juillet.
STRASBOURG
Franck Scurti
L’artiste Franck Scurti (né en 1965 à Lyon) est aussi à l’aise dans la pratique de la vidéo que dans celle de la sculpture, du dessin ou de l’installation. L’exposition de Strasbourg réunit une cinquantaine d’œuvres. Elle est scénographiée par l’artiste lui-même et mêle les travaux des débuts à des pièces inédites réalisées spécialement pour cette manifestation. Scurti invite la culture populaire au musée, n’hésite pas à mêler l’art urbain aux beaux-arts. Son œuvre renvoie à Duchamp et Picabia, s’inspire du rock, de la télévision et de culture de la rue, de l’actualité, de la publicité. Il y a beaucoup d’humour dans ce travail, et un zeste de provocation, commun à la plupart des œuvres d’art contemporain.
Musée d’art moderne et contemporain, 1, place Hans Jean Arp, tél. 03.88.23.31.31. Jusqu’au 26 août.
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