Mercedes se lâche

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En l’espace de deux ans, Mercedes aura procédé au renouvellement quasi complet de sa gamme. Aux Classe S, CLS, Classe A, Classe B, CLA, Classe E restylée viennent désormais s’ajouter la Classe C et le GLA. L’épilogue de ce roman à rebondissements est annoncé pour le Mondial, avec le lancement de la Smart, conçue en partenariat avec Renault.

Avec la Classe C, Mercedes bouscule les codes dans le segment des compactes. Style agressif, luxe ostentatoire, équipements d’agrément et de sécurité, écran tactile couleur sept pouces, navigation 3D, climatisation automatique bizone, caméra de recul, détecteur de somnolence, système de prévention des risques de collision, quatre modes de conduite (Agility Select), la Classe C ne fait pas dans la demi-mesure. Au point d’apparaître aux yeux de ses admirateurs comme une Classe S miniature. Miniature, c’est d’ailleurs vite dit, car la belle mesure près de 4,7 m pour un empattement de 2,84 m.

La qualité des matériaux, l’espace offert aux passagers, le moelleux de la suspension, le volume du coffre (480 dm³) sont autant d’invitations au voyage. Cette Classe C est bourrée de talents. Avec le concours de la boîte automatique 7 rapports, de la transmission 4Matic, du toit ouvrant panoramique électrique et de l’affichage tête haute, on atteint les sommets de la sophistication.

Sous le capot se nichent plusieurs trésors, dont un bloc 4 cylindres 220 CDI Blue TEC d’une efficacité redoutable.Coupleux, puissant et discret (170 ch, 4 l, 103 g), ce diesel stop/start, associé à une boîte mécanique 6 ou 7 automatique est conçu pour les gros rouleurs. Mercedes a raison de croire en lui.

Le SUV Premium

Pour l’aventurier des beaux quartiers ou l’amateur de week-end bucoliques, Mercedes a inventé le GLA. Dans les veines de ce SUV coule le sang de la Classe A. Autant dire qu’il ne manque pas de caractère. Comparé à sa sœur aînée, il affiche 12,5 cm de plus en longueur et 6 de plus en hauteur.

Physiquement, le GLA (CX 0.29) masque bien son appartenance au clan des SUV. Discret, tout en rondeurs, il est accueillant et ouvert sur le monde extérieur grâce à son système multimédia ultrasophistiqué. Dans un souci de rationalisation des coûts, il hérite de la planche de bord, des moteurs, des boîtes, mécanique ou automatique, 7 rapports et de la transmission 4Matic de la Classe A.

Mercedes mise beaucoup sur le GLA pour s’implanter durablement dans l’univers en pleine expansion des SUV. Le GLA se présente comme un rival de choc pour le BMW X1 et l’Audi Q3. Son charme résulte d’une parfaite alchimie entre la berline et le cross over. Le contraste avec son prédécesseur, le GLK, est saisissant. Non seulement au plan de la qualité perçue mais surtout au niveau du style. Il est vrai qu’à l’époque, Mercedes était propriétaire de Chrysler et que l’influence américaine autant que les contingences financières qui découlaient de ce mariage de raison avaient abouti à un compromis pour le moins bancal. Avec le GLA, Mercedes est revenu aux fondamentaux. Personne ne s’en plaindra.