EN DÉCEMBRE dernier, la Corée a élu pour la première fois une femme à la présidence. Park Geun-hye, la fille de l’autocrate Park Chung hee – dont Im Sang-soo avait évoqué l’assassinat dans « The President’s Last Bang » – remplace l’impopulaire Lee Myung-bak, souvent comparé à Berlusconi. « C’est un nanti qui avait promis aux Coréens de les rendre aussi riches que lui. Mais finalement, seuls ses amis intimes se sont enrichis, et la Corée s’enlise dans le marasme », explique le cinéaste, pour qui « les Coréens, qu’ils soient riches ou pauvres, sont tous devenus obsédés par l’argent ».
C’est donc, on l’a compris, le thème du film. À travers les espoirs et les déboires d’un beau jeune homme engagé comme secrétaire particulier dans l’une des familles les plus riches du pays, à la tête d’un puissant conglomérat industriel. Dans la luxueuse demeure, aux murs couverts d’œuvres d’art contemporain, le héros devra payer de sa personne, à tous les sens du terme, et subir bien des tentations, au risque d’y perdre son âme et son identité.
Comme dans « The Housemaid », sa précédente réalisation, Im Sang-soo s’offre un érotisme à la fois sophistiqué et cru, le sexe étant un mode de manipulation et de pouvoir. L’argent, qui se caresse, est, en retour, source de désir et de plaisir dans un décor ou tout reste propre, brillant et glacé. Pour autant, le film ne manque pas d’action ni de rebondissements, qui contribuent à sa noirceur. Ni d’ironie, ce qui lui apporte un peu de légèreté.
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