CE SONT les découvertes successives, à partir des années 1970, de sépultures à Vergina, dans le nord de la Grèce, dont celle intacte de Philippe II, père d’Alexandre le Grand, puis à Aigai, première capitale du royaume, et dans bien d’autres lieux, qui ont révélé la grande peinture antique (« Enlèvement de Perséphone par Hadès », datant du IVe siècle avant JC), connue par ses copies romaines, et la richesse de cette civilisation (couronne de feuilles de chêne en or), dont les premières traces remontent auIIe millénaire.
Plusieurs dynasties royales se succèdent jusqu’au VIe siècle avant JC, les vestiges des tombes témoignant de la richesse de la région en minerai et en or (casque en bronze et masque en or) et de son commerce (vases et calices en provenance du Péloponnèse et d’Asie mineure). L’apogée de la civilisation macédonienne se situe aux Ve-IVe siècles. Le réformateur Philippe II étend son royaume vers l’est et attire à sa cour les plus grands artistes grecs, Apelle et Lysippe. Son palais est celui qui avait été découvert par la mission française au XIXe siècle dans la Mission archéologique de Macédoine (1876). À sa mort, son fils Alexandre qui avait reçu l’enseignement d’Aristote poursuit ses conquêtes contre les perses en Asie et règne désormais sur un empire qui va de l’Égypte à l’Indus. L’art est à son apogée, céramique (calice chiote « sphinx affrontés », figurine féminine en terre cuite), sculpture (portrait d’Alexandre III), mosaïques, travail du métal (bracelet à têtes de bouquetin), de l’ivoire et du verre transparent.
Le mythe d’Alexandre se construit (« Alexandre à la lance ») à l’époque hellénistique. La prospérité et la virtuosité artistique (médaillon avec buste d’Athéna coiffée de la tête de Méduse) persistent jusqu’à la conquête romaine, en 168 avant JC. La société et les croyances se transforment, l’art aussi, et on pourrait dire malheureusement, avec l’évocation de la colonnade des Incantadas de l’agora romaine de Thessalonique.
« Au royaume d’Alexandre le grand - La Macédoine antique », Louvre, Hall Napoléon (www.louvre.fr), tous les jours sauf mardi de 9 heures à 17 h 45 (21 h 45 les mercredi et vendredi). Jusqu’au 16 janvier.
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série