C’EST DE L’EUROPE du Nord, la Norvège en l’occurrence, que viennent les associations personnelles les plus inattendues et les plus insolites, pour une musique qui l’est tout autant. Ainsi la rencontre entre le saxophoniste-ténor Trygve Seim et le claviériste Andreas Utnem, sur leur dernier CD, « Purcor » (ECM/Universal). Le premier, qui a fait partie un temps du groupe du batteur cathodique français Manu Katché, est un disciple de son alter ego et compatriote Jan Garbarek. Le second, qui pratique l’harmonium, est surtout connu pour être compositeur de musique... liturgique, qu’il qualifie de « musique d’église improvisée ». Pour compléter ce tableau, les deux musiciens ont décidé d’enregistrer leur album dans une église de la vieille ville d’Oslo. D’où un disque particulièrement intimiste, réellement habité par un certain mysticisme, à travers des psaumes musicaux et des chansons folkloriques norvégiennes. Surprenant, voire déroutant, pour des oreilles non averties.
Autre travail étonnant, celui du tandem suédo-norvégien Ketil Bjoernstad (piano) et Svante Henryson (violoncelle) dans « Night Song » (ECM/Universal). Vétéran de la scène norvégienne de jazz, Ketil Bjoernstad, 59 ans, ex-critique musical et poète à ses heures, et son compère suédois Svante Henryson, ex-contrebassiste classique (Orchestre philharmonique d’Oslo) et bassiste électrique, compositeur de concertos, de pièces pour chorales et d’œuvres de musique de chambre, ont réalisé un CD climatique dans lequel s’entrechoquent des atmosphères empreintes d’une mélancolie à caractère sombre, le résultat forcément de l’utilisation des instruments et du background des protagonistes.
Le saxophoniste-ténor français Éric Plandé et le pianiste américain Bob Degen ont décidé de combiner leurs savoir-faire et leurs cultures pour graver « Human Nature » (Cristal Records/Harmonia Mundi). Le saxophoniste, qui mélange free-jazz et post-hard bop, partage sa carrière entre la France et l’Allemagne, où il jouit d’une réelle reconnaissance. Quant au pianiste, 67 ans, qui réside outre-Rhin depuis près de quarante ans, il est connu pour ses expériences et ses recherches. Des qualités qui se retrouvent dans un disque acoustique, résolument moderne et librement improvisé, qui dégage de vrais échanges soutenus entre les leaders.
André Minvielle n’est pas un chanteur comme les autres. Originaire du Sud-Ouest, où il est né il y a 56 ans, membre de la Compagnie Bernard Lubat (batteur), Minvielle est avant tout un conteur, doublé d’un authentique scat man et d’un scandeur atypique avant l’heure. Il a reçu en 2008 le prix Artiste vocal des Victoires du jazz. Lui et son complice aveyronnais Lionel Suarez, le polyvalent accordéoniste avec qui il collabore depuis cinq ans, font revivre dans « Tandem » (E-Motive Records/L’Autre distribution), à travers des textes à la fois fantaisistes, truculents, jubilatoires et tendres, le cœur et l’âme des racines, notamment occitanes. Ils seront le 30 mars (21 heures) au New Morning, à Paris,
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