TOURISME - Face à l’Atlantique, à Rabat et Essaouira

Le Maroc côté côtes

Publié le 01/12/2011
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LONGTEMPS tenue à l’ombre de ses concurrentes impériales Marrakech et Casablanca, Rabat la secrète, élégante et raffinée, qui conjugue à merveille quiétude et art de vivre, se refuse à n’être qu’une cité blottie entre le vert de la vallée du Bouregreg et le bleu de l’Atlantique. La cité phare du tourisme d’affaire est aujourd’hui une destination très prisée, à la fois balnéaire et culturelle, grâce à l’implantation de nouvelles infrastructures hôtelières et la tenue du festival Mawazine (1 800 artistes), qui, en mai dernier, a drainé quelque 2 millions de visiteurs.

Entre les deux rives du fleuve Bouregreg, qui traverse la vallée, Rabat la nouvelle et Salé, l’ancienne cité de corsaires barbaresques, la casbah des Oudaïas, classée en 2006 au Patrimoine de l’UNESCO, est un joyau à ne pas manquer. Élevée au XIIe siècle, cette forteresse domine du haut de ses épais remparts l’embouchure du fleuve qui se mêle aux eaux de l’Atlantique. On y jouit d’une vue imprenable sur la médina de Salé.

Au sud-est du centre-ville s’étale, construite sur une ancienne cité romaine, l’impressionnante et mystérieuse nécropole du Chellah, embaumée par les orangers et les jacarandas, qui, longtemps, servit de cimetière pour les souverains marocains. Plus récente, la tour Hassan, avec son minaret de 44 m de haut (jamais terminé, il devait s’élever à plus de 80 m, dépassant ainsi la Koutoubia de Marrakech) et son esplanade de 365 colonnes de granit. Et le mausolée de marbre blanc de Mohamed V dominant la vallée du Bouregreg.

Parmi les hôtels hauts de gamme de Rabat, on ne saurait manquer le Sofitel Jardins des roses, situé près de la forêt Noushat ibn Sina, superbe palace entouré de magnifiques jardins où trône une impressionnante piscine. Son hall monumental abrite l’un des meilleurs restaurants marocains de la ville, le Al Warda (la rose en arabe) et l’excellent El Patio, aux spécialités internationales, ouvert sur les jardins aux odeurs d’orangers. Dans un décor de mosaïques bleues dignes des Mille et Une Nuits, le So Spa du Sofitel dispense les soins les plus raffinés dans la tradition marocaine : miel d’ambre et huile d’argan (l’huile miracle marocaine).

La si bien dessinée.

Classée au Patrimoine mondial, Essaouira, dont le nom signifie « la si bien dessinée » en arabe, est un étonnant mélange d’architectures, héritage d’un passé de cultures berbère, arabe, juive et chrétienne, avec ses rues et ses ruelles tirées au cordeau, bordées de maisons blanches aux portes et aux volets bleus, sa médina et sa citadelle aux remparts ocre et rose, à la Vauban version portugaise, qui protège la ville des furies de l’océan.

Le long de la Croisette locale se succèdent cafés, manèges, restaurants de fruits de mer et de poissons. À l’extérieur des remparts s’étend le sable à l’infini. Aussi loin que le regard porte, la côte n’est qu’une succession de dunes battues par le vent.

À une poignée de kilomètres au sud de la ville, niché au cœur d’un parc de 600 hectares de dunes sablonneuses, bordé d’une immense plage et de deux golfs 18 trous, le nouveau (ouvert en avril dernier) Sofitel Essaouira Mogador Golf & Spa affiche résolument son label Eco-Resort, avec sa réception offrant un immense mur végétal intégré au milieu de pierres blanches. Due à l’incontournable architecte d’intérieur Didier Gomez, la décoration joue avec bonheur entre modernisme et tradition, avec de beaux objets marocains : tadelakt, lanterne de cuivres ajourées, zelliges et moucharabieh. Les 147 chambres et suites sont toutes décorées dans cet esprit. Outre l’impressionnant spa et son hamman où l’huile d’argan (récoltée par des coopératives de femmes des environs) fait, paraît-il, des merveilles, l’hôtel joue la carte du bien-vivre avec ses restaurants, l’Atlantique, dédié aux produits de la mer, la Kasbah’s et ses plats locaux et l’Atelier aux Arômes, dont la carte s’inspire du meilleur des gastronomies française et marocaine.

JACQUES CHAMBAZ
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Source : Le Quotidien du Médecin: 9051