« Les génocides relèvent de la folie, dit Robert Guédiguian. On trouve toujours des raisons objectives ou pseudo-objectives, mais ça reste des folies absolues, avec de folles conséquences. » Voilà pourquoi, principalement, son deuxième film sur un sujet relevant de ses origines familiales, après « le Voyage en Arménie », s’appelle « Une histoire de fou ». Il commence par le procès à Berlin, en 1921, de Soghomon Thelirian, qui a exécuté Tallat Pacha, principal responsable du génocide arménien de 1915. Il nous emmène ensuite, soixante ans plus tard, dans une famille de Marseille aux racines arméniennes, pas plus engagée que ça, dont le fils va rejoindre l’ASALA, l’Armée secrète arménienne de libération de l’Arménie. Un jeune homme blessé dans un attentat va chercher à comprendre, comme l’a fait le journaliste espagnol José Gurriaran, victime en 1981 d’une bombe de l’ASALA, dont les livres ont inspiré Guédiguian.
De facture classique, le film, tourné à Marseille, à Beyrouth et en Arménie, a pour figure centrale la mère (Ariane Ascaride), qui pousse son fils (Syrus Shahidi) à la lutte mais compatit au sort de celui qu’il a handicapé (Grégoire Leprince-Ringuet). Avec aussi Simon Abkarian, la tragédie d’un peuple résumée dans une belle tragédie familiale, avec force mais sans manichéisme.
D’autres films
James Bond, donc, de retour dans « 007 Spectre » pour une 24e mission. Devant la caméra de Sam Mendes, Daniel Craig affronte le méchant Christoph Waltz, avec pour James Bond Girls Léa Seydoux et Monica Bellucci. SPECTRE, pour Special Executive for Counter-intelligence, Terrorism Revenge and Extortion, l’organisation criminelle déjà présente dans les premières aventures de l’agent 007.
Dans un tout autre genre, le passionnant et exigeant cinéaste russe Alexandre Sokourov ouvre avec « Francofonia » les portes du Louvre, mêlant images d’archives, gros plans sur des œuvres marquantes et reconstitution de dialogues historiques, avec la relation sous l’Occupation du directeur du musée Jacques Jaujard et de l’Allemand Franz von Wolff-Metternich.
On pourra s’intéresser aussi notamment au 2e film d’Elie Wajman, après « Alyah », « les Anarchistes », sur un jeune policier de 1899 qui, chargé d’infiltrer un groupe d’anarchistes, tombe amoureux d’un de ses membres (Tahar Rahim et Adèle Exarchopoulos). Et encore « Au royaume des singes », production de Disney Nature, pour aller au Sri Lanka découvrir la vie des macaques à toque.
De retour aux classiques
Faire découvrir ou retrouver des films plus ou moins anciens, classiques ou populaires, dans les meilleures conditions techniques, c’est le but d’un nouveau cinéma parisien, Les Fauvettes, ouvert par Gaumont-Pathé avenue des Gobelins (www.cinemalesfauvettes.com). Un nouveau site de vidéo à la demande s’emploie également à redonner vie aux classiques, la Cinetek (www.lacinetek.com), lancée par des réalisateurs pour faire vivre le patrimoine cinématographique. Ce sont les réalisateurs eux-mêmes qui choisissent les films et, dans certains cas, les accompagnent d’un bonus qu’ils signent eux-mêmes.
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