En l’espace de sept ans, les ventes de SUV ont été multipliées par cinq dans le segment occupé par le Captur et le 2008. À l’instar de Citroën, Opel a donc décidé de se lancer dans l’aventure avec le Crossland X. Une fois n’est pas coutume, ce sont les Allemands qui ont frappé à la porte des Français pour concevoir leur petit SUV. Cette collaboration, ficelée bien avant le rachat officiel d’Opel par PSA, donnera bientôt naissance au Grandland X, l’équivalent du 3008 chez Peugeot.
En fait, le Crossland X apparaît comme une arme à double tranchant. Sept centimètres seulement séparent en effet le Mokka (4,28 m) du Crossland X (4,21 m). Cette proximité ne risque-t-elle pas d’entretenir la confusion dans les esprits ? Sans doute un peu. Sauf que la taille ne fait pas tout. Afin d’éviter que les deux compères ne se marchent sur les pieds, Opel a réservé l’exclusivité de la transmission intégrale au Mokka, oubliant au passage de greffer un Grip Control (motricité renforcée) au Crossland X.
Extérieurement, le lien de parenté n’apparaît réellement qu’à travers la face avant. À bord, le Crossland X s’inspire largement de l’Astra et du… Mokka récemment rénové, notamment pour tout ce qui touche à la planche de bord, à la connectivité, aux aides à la conduite et à la sécurité. Au menu, de série ou en option, figurent l’Opel Eye (reconnaissance des panneaux), le freinage d’urgence automatique, les alertes anticollision, de somnolence et de changement de file, le détecteur d’angle mort, l’affichage tête haute, les projecteurs Full LED, la caméra panoramique arrière à 180 degrés, l’aide au stationnement, la caméra de recul, le démarrage sans clé, le système OnStar de détresse, l’interface Apple Car Play et Android Auto avec écran couleur tactile (8 pouces maximum). Le Crossland X n’a donc rien à envier à ses concurrents. Bien au contraire.
Même coiffé de son toit panoramique ou de couleur, le Crossland X n’est pas un séducteur. Mais il compense la relative frilosité de son style par son aspect pratique en proposant les sièges arrière coulissants (15 cm), ergonomiques à l’avant, la banquette arrière 1/3-2/3, la trappe à skis et un bon volume de coffre (de 520 à 1 255 l).
Les moteurs, issus du groupe PSA, lui vont comme un gant. Dommage que le confort de suspension soit aussi ferme et que les diesels ronflent. Nonobstant ces deux défauts, le Crossland X est un compagnon tout à fait fréquentable.
Les prix
– 1,2 l, 81 ch (bvm 5), 110 ch (bvm 5 ou automatique 6) ou 130 ch (bvm 6) : de 18 350 à 25 900 €.
– 1,6 l diesel, 99 ch (bvm 5) ou 120 ch (bvm 6) : de 21150 à 26 900 €.
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