* Flâner à Saint-Martin. D’abord sur le port, le centre vivant de la ville : terrasses animées, boutiques de souvenirs et d’articles de pêche, vente de poissons à la criée. Sa configuration n’a sans doute pas changé depuis Vauban. Car la ville est avant tout encerclée par une étoile de fortifications inventées par Vauban et inscrites au Patrimoine mondial de l’UNESCO avec 12 autres fortifications construites au XVIIe siècle par l’ingénieur du roi. L’ensemble fortifié de Saint-Martin, qui est sans doute l’une des plus belles illustrations de la défense militaire française, a fait école dans toute l’Europe. Selon son inventeur, sa conception reposait sur « le bon sens et l’expérience ». Très beau panorama au sommet du clocher de l’église (c’est ici que Toiras avait organisé la défense de Saint-Martin en 1627).
* Se perdre à vélo dans le Fier d’Ars. C’est une grande baie bien abritée de la houle et du vent. Elle enferme à perte de vue des vasières et des marais salants. Un ciel immense, peu de terre, une lumière si étrange qui hésite entre le bleu profond de la mer, le blanc limpide des nuages et le camaïeu des algues. Quelques dizaines de sauniers produisent encore deux milles tonnes par an d’un sel iodé et puissant.
Escalader les 257 marches du phare. Du sommet, le spectacle est immense : toute l’île et les côtes de la Charente. Du haut de ses 57 mètres, le phare des Baleines (aujourd’hui automatisé) envoie dans la nuit quatre éclats brefs suivis d’une période de 15 secondes. Un interminable escalier en colimaçon mène à la lanterne à lames de cristal, qui porte à plus de 70 kilomètres pour signaler aux marins le plateau rocheux du haut banc du nord. Inauguré en 1854, il remplaçait la tour qui lui fait face.
* Retrouver la nostalgie des ports. Face au pertuis breton, ils s’égrènent sur la côte nord de l’île : La Flotte, Saint-Martin, Ars, Loix. Quelques chalutiers aux couleurs vives se balancent dans des bassins envahis par la navigation de plaisance. Des pêcheurs (très peu) vont encore dans la mer des pertuis relever des casiers à homards, drainer la coquille saint-jacques ou prendre au filet des soles, des bars et des turbots.
* Voir le bout du monde à la Conche-des-Baleines. La plus belle plage de l’île – trois kilomètres de sable bordés par des hautes dunes plantées d’oyats – attire l’été les cavaliers, les baigneurs et les surfeurs. Dès l’automne, on y vient pêcher la crevette et respirer le puissant air du large. Cette conche (baie sablonneuse dans le dialecte d’Aunis) doit son nom à l’échouage de 300 baleines à l’époque gallo-romaine, sous le règne de Tibère. Dans les années 1960, Darryl Zanuck a tourné sur cette plage les plus belles scènes du film « Le jour le plus long » dont l’action se déroulait... en Normandie.
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