LA FRANCE est joueuse – on compte 30 millions de joueurs contre 11 en 2000 et les jeux vidéo représentent la deuxième industrie de loisirs derrière celle du livre – et pourtant il se vend moins de consoles, de logiciels de jeux et d’accessoires : au premier semestre, les ventes ont reculé de 17 % alors que celles de jeux physiques baissaient de 10 %. Deux raisons à cela : les consoles lancées en 2005-2006 sont aujourd’hui en fin de cycle de vie ; et on est entré dans l’ère des jeux en ligne, des jeux sociaux, des jeux sur mobile et sur Internet.
Cette tendance ne signifie pas pour autant la mort des consoles et la concurrence promet d’être rude avec les produits de huitième génération. Le bal s’ouvre juste avant les fêtes avec la Wii U de Nintendo, et l’on s’attend au renouvellement en 2013 de la PlayStation 3 de Sony et de la Xbox 360 de Microsoft, sans compter la venue d’autres acteurs qui pourraient jouer les trouble-fête.
Console de salon ou console portable, le choix dépend moins de la puissance que des jeux que l’on souhaite acquérir : PS3 ou Xbox 360 pour les jeux d’arcade, Wii, extensions Kinect ou Sony Move pour des jeux plus conviviaux et familiaux.
* Consoles portables : une bataille fratricide
Les deux marques japonaises, Sony et Nintendo, n’en finissent pas de s’affronter dans la bataille des consoles portables. Si Nintendo a dominé le marché depuis la sortie de sa Game Boy en 1989 et ses nombreux avatars, Sony lui mène la vie dure avec sa nouvelle PlayStation Vita, sortie en février 2012. À son actif, un écran haut de gamme OLED, 5 pouces (960 x 544 p), tactile, qui offre des couleurs impressionnantes et une définition qui se rapproche de la PS3, deux véritables joysticks, des jeux de qualité mais un catalogue relativement pauvre. Cette console de huitième génération est commercialisée à 249 euros pour le modèle Wifi et à 299 euros pour le modèle Wifi+3G.
Quant à Nintendo, il s’est imposé depuis 2005 avec sa DS (la console la plus vendue dans le monde, avec pas moins de 150 millions d’exemplaires écoulés), et ses versions améliorées : la DS Lite (41 % plus petite et 21 % plus légère, avec deux écrans beaucoup plus lumineux et contrastés), la DSi (avec deux objectifs, un lecteur de carte SD et la possibilité de télécharger de nombreux jeux), la 3DS, sortie en mars dernier (qui offre un affichage en 3D et un stick), bientôt suivie par la Nintendo 3DS XL, avec des écrans plus grands de 90 % (environ 5 pouces de diagonale) et une autonomie renforcée (jusqu’à 6 h 30 avec la 3D). L’enjeu est de taille pour Nintendo, dont la 3DS s’est vendue à « seulement » 17 millions d’exemplaires. Il a pour lui l’avantage du prix, moins de 200 euros, un catalogue de jeux fourni, souvent très grand public, et d’être « rétrocompatible », c’est-à-dire de supporter les jeux des anciens modèles.
* Consoles de salon : un trio gagnant
Première console de la septième génération à être sortie (fin 2005 en version standard et août 2007 en version HDMI en Europe), la Xbox 360 de Microsoft s’est enrichie en novembre 2010 du système Kinect, qui permet de contrôler des jeux vidéo sans utiliser aucune manette ni périphérique autre que son propre corps. Plus compact et plus léger, plus silencieux et moins sujet à la chauffe, ce modèle de finition noir laqué, dont la principale caractéristique est son disque dur de 250 Go, est inclus dans un pack avec casque microfilaire vendu 349 euros.
Arrivée en Europe en mars 2007, la PlayStation 3 de Sony s’est inscrite dans l’ère de la télévision à haute définition en intégrant un lecteur Blu-ray et une connectique HDMI. Fin 2009, Sony a lancé un modèle plus petit, plus léger et consommant 34 % d’énergie en moins, la PlayStation 3 Slim, et en septembre dernier, a dévoilé une version Super Slim de sa PS3, encore plus légère et plus compacte. Deux modèles sont proposés (en noir ou blanc) : l’un avec 12 Go de mémoire flash, avec la possibilité d’y adjoindre un disque dur externe de 250 Go (229 euros), l’autre incluant directement un disque dur de 500 Go (299 euros).
Quant à la Wii, qui avait fait sensation en 2006 en intégrant une manette à détecteur de mouvements, elle a connu un succès phénoménal (97 millions d’exemplaires vendus) avant de souffrir de la concurrence de la Xbox 360 et de la PS3.
* La Wii U et son GamePad pour fédérer les joueurs
Nintendo continue d’innover. Tout en se mettant à jour par rapport à ses deux redoutables challengers et en permettant à la Wii U de diffuser des images haute définition à 1 080 p sur les téléviseurs dotés d’un port HDMI, le constructeur a doté sa console d’un GamePad, une « manette-tablette » à écran tactile 6,2 pouces, qui sert à la fois de manette (avec le pavé directionnel, deux pads circulaires, quatre boutons sur le devant et quatre gâchettes à l’arrière), de télécommande pour la télévision, d’appareil photo numérique et qui embarque un microphone permettant le chat vidéo. Le joueur peut ainsi passer sans contrainte du téléviseur à l’écran ou utiliser les deux écrans simultanément. L’autonomie du GamePad est de 5 heures.
Si elle est compatible avec tous les jeux, manettes et accessoires de l’ancienne génération, la Wii U ambitionne de rallier non seulement les publics familial et enfantin qui ont fait le succès de la Wii, mais aussi les gamers hard-core à qui sont promis « Assassin’s Creed III », « Ninja Gaiden 3 », « MasEffect 3 », « Batman : Arkham City - Armored Edition » ou encore « Darksiders 2 »...
La Wii U æst proposée sous deux formes : en pack de base avec une mémoire flash de 8 Go et son GamePad mais aucun jeu fourni, à 299 euros ; et en pack premium avec le GamePad, une mémoire de 32 Go, des supports, un contrôleur et une station de recharge, à 349 euros. La version premium inclut également le jeu Nintendo Land, un parc où figurent 12 attractions autour des personnages et thèmes mythiques de Nintendo, gage d’un nouveau pas vers l’aventure vidéoludique en famille.
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