AUTO - Suzuki SX4 S-Cross

La vie en grand

Publié le 16/12/2013
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Crédit photo : DR

LE LANCEMENT du SX4 S-Cross marque la fin de la collaboration entre Fiat et Suzuki dans le domaine des SUV. Jadis frères jumeaux, le SX4 et le Seidici vont désormais vivre chacun leur vie, sous les traits du SX4 S-Cross et de la Fiat 500L.

L’idylle entre les deux constructeurs n’est cependant pas tout à fait terminée, puisque Fiat fournit à son ex-partenaire le moteur diesel 120 ch, plus connu sous l’appellation Multijet. Le SX4 S-Cross devient du même coup un authentique concurrent de la 500L, mais aussi du Nissan Qashqai, du Peugeot 2008 et du Renault Captur.

Une aubaine pour le directeur commercial de Suzuki France et le réseau, qui ne vivait jusqu’à présent qu’avec la Swift. « Le SX4 S-Cross est un modèle important, le premier d’une série de cinq nouveautés programmées d’ici à 2016. Il symbolise le retour au dynamisme pour notre marque », souligne Stéphane Magnin.

Physiquement, le SX4 S-Cross se situe dans la lignée du Peugeot 2008 et du Qashqai, auquel il est comparable en taille. Clairement aux antipodes de l’excentrique Renault Captur. Vision périphérique, position de conduite haute, impression de sécurité accrue, modularité, look, les SUV représentent à l’heure actuelle près de 13 % des ventes de véhicules neufs en France. C’est pour toutes ces raisons que nos concitoyens les aiment.

Malgré son style passe-partout, le SX4 S-Cross sait se faire apprécier. Il est accueillant, doté d’un bon volume de coffre et correctement suspendu. À l’arrière, les passagers peuvent étaler leurs jambes à loisir. Dommage que la banquette ne coulisse pas. Dommage aussi que, une fois rabattus, les sièges ne composent pas un plancher plat comme sur le Peugeot 2008. Dommage, enfin, que le diesel « ronfle » un peu trop au démarrage, un phénomène qui disparaît une fois la vitesse de croisière atteinte.

À bord, la couleur noire dominante casse l’ambiance. Le toit ouvrant vitré panoramique (fixe chez Peugeot, absent chez Renault), fourni de série en finition haut de gamme Style, apparaît du même coup presque indispensable. Au menu des versions supérieures (Pack et Style) figurent également les projecteurs au xénon, l’allumage automatique des feux, les radars de stationnement avant et arrière ainsi que la caméra de recul. Liste non exhaustive.

Comme souvent, la version d’appel est un peu chiche en équipements. Mais dès le deuxième niveau, le menu est plus roboratif. En vérité, la marque japonaise a surtout mis l’accent sur le comportement routier, en développant une toute nouvelle transmission 4X4 baptisée « Allgrip ». En oubliant au passage d’y adjoindre les pneus M+S (mud and snow) qui vont avec !

Grâce à une molette implantée à proximité du levier de vitesses, on peut naviguer en toute sécurité sur tous les terrains à partir de quatre modes : automatique (4X2 par défaut), snow (neige), sport avec intervention retardée de l’ESP ou lock (50/50, ESP déconnecté).

L’an prochain, Suzuki reviendra à la charge avec un SUV plus petit, type Nissan Juke, dont le concept avancé a été présenté à Francfort. Longtemps en sommeil, Suzuki se réveille. Enfin.

JACQUES FRÉNÉ
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Source : Le Quotidien du Médecin: 9289