LE MOIS d’août commence dans la prolongation de juillet, avec de l’action et du grand spectacle. Voici « Lone Ranger » (le 7), production Disney qui met en scène un justicier masqué célèbre aux États-Unis mais peu connu dans nos contrées. Johnny Depp est de la partie, dans le rôle de l’Indien Tonto, ainsi que Gore Verbinski, son metteur en scène de « Pirates des Caraïbes », mais cela n’a pas suffi pour que ce western conquière le public américain. La semaine suivante, place à la science-fiction avec « Elysium » (le 14), du Sud-Africain Neill Blonkamp, enrôlé par Hollywood après le succès mérité de « District 9 ». Matt Damon y fait tout pour rétablir l’égalité entre les habitants abandonnés d’une Terre dévastée et les riches privilégiés qui s’épanouissent dans une station spatiale artificielle.
Côté français, on pourra s’intéresser, dès le 7, aux « Salauds » de Claire Denis, drame librement inspiré des « Salauds dorment en paix », d’Akira Kurosawa, avec Vincent Lindon et Chiara Mastroianni. À découvrir le 14, le premier film de Thierry de Peretti, « les Apaches », qui veut « saisir la réalité de la Corse » à travers la dérive d’ados désœuvrés à Porto-Vecchio. C’est le 14 août également, que l’on pourra faire la connaissance de « Michael Kohlhaas », le héros du film, sélectionné à Cannes, d’Arnaud des Pallières : un marchand de chevaux qui, au XVIe siècle, victime d’une injustice, s’engage dans une guerre cruelle en refusant tout compromis ; d’après Kleist, une réflexion morale ambiguë, mise en scène avec ampleur et incarnée avec force par Mads Mikkelsen. Autre film français en compétition à Cannes à se lancer dans la bataille de la rentrée, qui va être féroce, « Jeune & Jolie » (le 21), de François Ozon. Le portrait subtil, quoi qu’en disent certains, d’une fille de 17 ans sans problème qui se lance dans la prostitution. Une expérimentation de l’adolescence – « Elle aurait pu aussi bien se droguer ou être anorexique », dit Ozon – que la beauté et l’audace de la jeune Marina Vacth rendent tout à fait vraisemblable, voire séduisante !
Autre actrice française à suivre, primée à Cannes pour « la Vie d’Adèle », Léa Seydoux. On la découvre d’abord dans « Grand Central » (le 28), de Rebecca Zlotowski, qui suit des jeunes gens un peu marginaux embauchés comme intérimaires dans une centrale nucléaire, avec ce que cela implique comme risques le jour et défoulement la nuit (avec aussi Tahar Rahim et Olivier Gourmet) : une œuvre intéressante mais qui laisse sur sa faim.
On signalera encore : pour les enfants, « Oggy et les cafards » (le 7) et « Drôles d’oiseaux » (le 14) ; pour les applemaniaques, « Jobs » (le 21), avec Ashton Kutcher dans le rôle du créateur de la firme à la pomme ; pour les admirateurs de plus en plus nombreux du cinéma belge, « Alabama Monroe » (le 28), de Felix Van Groeningen, amours, tatouage et bluegrass ; et pour tous ceux qui aiment Benoît Poelvoorde, « Une place sur la Terre » (le 28), de Fabienne Godet, dans lequel il incarne un photographe désabusé.
* Et c’est malheureusement le dernier numéro du « Quotidien » papier avant la coupure de l’été.
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