S’il nous est impossible d’atteindre la vitesse de la lumière, Bruno Paget réussit à saisir une fraction de seconde de cette trajectoire dans ses photographies. Il attrape au vol de fugaces instants, résultat de l’exaltation des éclats de l’éclairage et de la puissance d’un mouvement.
L’équilibre esthétique entre ces ingrédients est le fil rouge de son exposition, dont la source d’inspiration est souvent urbaine. L’artiste aime à voyager dans les grandes métropoles et cela se sent. Les couleurs éclatantes de ses photographies font exploser la lumière dans un mouvement de course-poursuite.
La sensation de vitesse est forte pour celui qui s’arrête devant « Year of the horse », une photo prise à Singapour. La couleur rouge galope dans un halo de néons incandescents, hymne à l’année du cheval. Plus loin, « Light Faces » décline les faisceaux diffractés d’un bleu pur tutoyant le bleu Klein. Le photographe a capturé pour ce cliché les rais luminescents des lampes du jardin du musée du quai Branly.
Le jaune prédomine dans « Bay Bridge Bar », une vue prise à travers la vitrine d’un bar de San Francisco. Les jets ondulants et flous de l’éclairage traversent les rangées de bouteilles d’alcool et produisent une sensation d’ivresse, faisant vaciller le spectateur.
Bruno Paget « déforme » ainsi le sujet initial pour recomposer une nouvelle image, qui peut éblouir ou aveugler.
* bruno-paget.com, paget.bruno@neuf.fr
** Les 23 centres du Groupe d'ophtalmologie Point Vision accueillent régulièrement des expositions d’artistes
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série