La force du grand écran

Quarante ans après son premier épisode, la saga « Star Wars » est de retour, avec la deuxième partie d'une troisième trilogie, « les Derniers Jedi », de Ryan Johnson. En deux heures et demie, elle oppose Rey (Daisy Ridley), l'héritière des Jedi, formée avec l'aide de Luke Skywalker (Mark Hamill), et Kylo Ren (Adam Driver), la principale menace venue de l'Empire. Le neuvième épisode est annoncé pour 2019 et, succès aidant, Disney vient de faire savoir qu'il y aurait une quatrième trilogie.

Revisiter « le Crime de l'Orient-Express », publié par Agatha Christie en 1934, porté au cinéma en 1974 par Sydney Lumet avec Lauren Bacall, Sean Connery, Ingrid Bergman, Kenneth Branagh y a pris d'autant plus de plaisir qu'il a bénéficié de grands moyens et qu'il incarne lui-même Hercule Poirot. Riche distribution (Johnny Depp, Michelle Pfeiffer, Penelope Cruz, Judy Dench, etc.), décors naturels impressionnants, train et costumes luxueux, effets spéciaux, le tout filmé en 65 mm, cela mérite l'écran large. Même si, hélas, on connaît la solution de l'énigme.

Dans un tout autre genre, « Lucky »,première réalisation de l'acteur John Carroll Lynch et dernière apparition d'Harry Dean Stanton, décédé en septembre à 91 ans. Dans ce film qui, dit Lynch, « parle du sentiment de vivre, de vivre avec joie et d'affronter la mort », l'inoubliable interprète de « Paris Texas » incarne un très vieux cow-boy solitaire, avec humour, musique et cigarettes…

Passé sanglant

À signaler également « les Bienheureux », premier film de Sofia Djama, avec Sami Bouajila, deux générations à Alger après la guerre civile, d'anciens militants antirégime et des jeunes qui se réfugient dans la religion. Et « Mariana », de la cinéaste chilienne Marcela Said, qui se penche sur le passé de son pays à travers le portrait d'une femme issue de la haute-bourgeoisie, attirée par son professeur d'équitation, un ancien colonel suspect d'exactions pendant la dictature de Pinochet.

Et encore une comédie française, « la Deuxième Étoile », où l'on retrouve la famille menée avec succès par Lucien Jean-Baptiste (« la Première Étoile », 2009), une nouvelle fois en vacances à la montagne. Et pour les petits, les « Drôles de petites bêtes » en version animée.

Sans oublier « Maria by Callas », le documentaire de Tom Volf dont Olivier Brunel a écrit tout le bien qu'il fallait penser (« le Quotidien » du 13 novembre) : « Près de deux heures de bonheur organisées autour d’une interview par David Frost réalisée en 1970 pour la télévision américaine et que l’on croyait perdue, montrant Maria Callas au sommet de son intelligence instinctive, de sa lucidité et ne cachant rien des méandres de sa vie privée. Un choix de lettres totalement inédites est lu avec génie par Fanny Ardant, qui fut une interprète inoubliable de la pièce de Terrence McNally « Master Class ». Aux documents officiels et déjà publiés sur DVD s’ajoute une moisson de films privés en Super 8 récoltés par Tom Volf, qui confèrent à ce film sa grande valeur pour qui croyait tout connaître de la diva. »