AUTO - Renault Twingo

La bonne humeur est de retour

Publié le 23/01/2012
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Crédit photo : DR

LANCÉE en 2007, la Twingo 2 a été un beau succès commercial. Mais elle n’a pas franchement déclenché l’hystérie sur son passage. Jugée trop fade, elle n’a jamais fait oublier l’emblématique « grenouille » dans le cœur des Français. Un passage chez l’esthéticienne s’imposait. C’est chose faite depuis quelques semaines.

C’est Laurens Van den Acker, le nouveau patron du design Renault, qui s’est chargé de lui dessiner un visage plus avenant en prenant pour base la proue du concept De Zir exposé au Mondial de Paris 2010. Triste comme un jour sans pain, la Twingo retrouve du même sa bonne humeur communicative.

Nouvelle calandre ornée d’un losange agrandi, qui sera désormais le signe de ralliement des Renault du futur, antibrouillards ronds, optiques surmontées de paupières, feux de recul supplémentaires implantés sur le hayon, la métamorphose est totale.

À bord, la qualité – du moins à partir du niveau 3 – ne sonne plus le creux. Les plastiques, les surpiqûres, les tissus montent d’un cran en qualité. Les sièges confortables, les commandes qui tombent à portée de main, le combiné disposé au centre, les coloris parfois osés mettent en valeur son caractère enjoué.

Il faut voir la Twingo se pavaner dans sa minijupe fuchsia, coiffée de son beau toit panoramique électrique (option à 700 euros) ou de son toit ouvrant et coulissant en toile dont les clients réclamaient le retour à cor et à cri. Un régal.

En puisant dans les bonnes recettes du passé et en ajoutant une touche d’inventivité, Laurens Van den Acker nous prédit des lendemains qui chantent. Et c’est heureux pour Renault, dont la cote de popularité était plutôt en baisse ces derniers temps.

Sur le macadam, cette Twingo revigorée par le scalpel de son chirurgien ne manque pas de talent. De sa devancière, elle conserve en effet les qualités routières. Logique, puisqu’elle hérite de la plate-forme issue de la Clio. Avec le dCi 85, souple et silencieux, elle se montre à son avantage, y compris en dehors de son jardin favori, la ville.

Chères options.

Dommage qu’elle fasse payer cher ses prestations. Mieux vaut oublier la version d’appel « Access », dépourvue de direction assistée, de radio et de bien d’autres éléments dont il est difficile de se passer de nos jours.

Décidément, les constructeurs sont incorrigibles. Contre vents et marées, ils continuent de nous concocter des voitures « pas chères » totalement dépouillées, sous le fallacieux prétexte d’offrir un prix d’attaque soi-disant alléchant.

Pour jouir pleinement de la Twingo, il faut donc mettre la main au portefeuille, ce qui implique un investissement de 13 000 euros. On comprend mieux le succès des véhicules dits « low cost ». Eux, au moins, ils ne trichent pas !

Quand on pense qu’une roue de secours est facturée 110 euros, que l’ESP n’est disponible sur aucun modèle de série, il y a de quoi voir rouge. Le catalogue des options et des packs a une fâcheuse tendance à épaissir chaque jour. La Twingo, comme ses copines, n’échappe pas à cette tendance lourde. Et c’est bien dommage. Surtout en temps de crise.

JACQUES FRENE
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Source : Le Quotidien du Médecin: 9070