Au train où vont les choses, rouler en SUV va finir pas devenir banal. Un véhicule sur quatre vendus en Europe appartient à cette confrérie. Selon certaines études, la suvmania est loin d’être terminée. Elle fait même davantage de dégâts que la voiture électrique, promesse d’un monde meilleur.
Vilipendés par les écologistes, les 4X4 de franchissement ont déserté les pistes. Ringardisés, les monospaces n’ont quasiment plus droit de cité, les coupés ne durent que l’espace d’un été et les breaks, pourtant bichonnés par les designers, font plus ou moins de la figuration. Quant aux coupés-cabriolets, ils ont carrément disparu du paysage.
Bref, l’horizon est dégagé pour les nouveaux princes du quatre-roues. Il ne se passe d’ailleurs pas un trimestre sans qu’un constructeur n’annonce l’arrivée d’un nouveau membre. Conclusion : sans SUV point de salut. Et comme tout le monde copie tout le monde, on ne voit pas le bout du tunnel.
Sentiment d’invulnérabilité lié à la position de conduite, vision panoramique, équipements de confort, de sécurité, connectivité, modularité parfois équivalente à celle offerte sur un monospace sans oublier le look, ah le look, tous les moyens sont bons pour appâter le chaland. Rouler en SUV, c’est dans le cas du Range Rover Evoque, de l’Audi Q5 ou du Mercedes GLA, revendiquer son appartenance à une sorte de club, affirmer son statut social. Nos grands-mères avaient raison : on ne mélange pas les torchons avec les serviettes ! Et qu’importe si leur carrure de déménageur de piano constitue un défi aux lois de la physique et va à l’encontre des objectifs fixés en termes de consommation de carburant.
En lévitation permanente !
Le Salon de Genève offre la vision d’un univers automobile en lévitation permanente ! Il suffit de rôder autour des stands pour s’en convaincre. Aux côtés du Range Rover Velar et du Volkswagen Allspace, héritiers mâles de l’Evoque et du Tiguan, trônent l’Audi SQ5, le concept de Ssangyong, l’Opel Crossland X (cousin germain du 2008 et du futur Citroën C3 Aircross), le Jeep Compass, l’Alfa Romeo Stelvio tant attendu par les tiffosi de la marque transalpine, les Mini Clubman et Countryman et le Mitsubishi Eclipse Cross. Et encore, on en oublie !
Que reste-t-il aux autres ? À première vue, seulement des miettes. Sauf que les constructeurs se refusent à mettre tous leurs œufs dans le même panier. Une forme de sagesse.
Les urbaines, Toyota Yaris, Kia Picanto, Fiat 500, Seat Mii, Skoda Citigo, Volkswagen Up, Smart, l’éternelle Mini, les compactes, Mazda 2, Suzuki Swift, Seat Ibiza, et les grosses cylindrées, Opel Insignia berline et Tourer, Mercedes Classe E et S, Volkswagen Arteon donnent le change. On aurait aimé qu’elles s’acquittent de leur mission avec plus de vigueur et de conviction. Elles n’attirent que modérément œil du visiteur.
Noyées au beau milieu des Ferrari, McLaren, Porsche et des monstres sacrés que sont les SUV, elles ont du mal à garder la tête hors de l’eau. Mais l’essentiel n’est-il pas qu’elles fassent toujours preuve de coquetterie. À ce que l’on sache, se tenir à l’écart des modes n’est pas interdit par la loi !
Le Salon de Genève (jusqu'au 19 mars)
Il n'y a pas que les SUV !
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Publié le 16/03/2017
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Jacques Fréné
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Source : Le Quotidien du médecin: 9564
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