Au musée de l'Armée (1), « France Allemagne(s), 1870-1871. La guerre, la Commune, les mémoires ». « Année terrible », selon l'expression de Victor Hugo : la guerre de 70, souhaitée par Bismarck mais déclarée par Napoléon III, commence en juillet 1870 et s’achève en mai 1871 après la capitulation de la France et la répression de la Commune au cours d’une guerre civile. Donnant le point de vue des deux parties, l’exposition historique, très documentée, bénéficie du riche fonds du musée.
Nombreux sont les artistes mobilisés ou engagés (Meissonier, Manet, Carpeaux, Menzel). La photographie documentaire a une place importante (les deux sièges de Paris). Detaille et Neuville, pourtant au combat, s’en inspirent pour leurs tableaux, comme Luce et Vallotton et Gustave Doré. De nombreuses œuvres marquent la résistance française, comme « le Lion de Belfort » d'Auguste Bartholdi, « la Défense » de Louis-Ernest Barrias, « Gloria Victis » d’Antonin Mercié ou « l'Alsace. Elle attend » de Jean-Jacques Henner.
Depuis Imhotep
« L’architecte. Portrait et clichés » : c’est à une histoire de l’architecte que nous convie la Cité de l’architecture (2), aussi bien l’évolution de sa pratique, que sa formation, son look et la manière dont il est perçu par la société. Si l’on exclut Dieu, architecte de l’univers, c’est l’Égyptien Imhotep (-2800 avant JC) qui laisse le premier son nom dans cette histoire. Les anciens seront connus par le traité de Vitruve « De Architectura ». C’est au Moyen Âge que le mot architecte apparaît, pour les constructeurs des cathédrales. Leur patron est saint Thomas, représenté avec son équerre.
À la Renaissance, les architectes quittent les chantiers pour se consacrer à la réflexion. Au XVIIe siècle ils deviennent des notables, portraiturés par les plus grands artistes et Louis XIV crée, en 1671, l’Académie royale d’architecture. Garnier, architecte de l’Opéra de Paris, est le premier à devenir « une star ». La Belle Époque voit le succès de l’école des Beaux-Arts. Les divers mouvements du XXe siècle, cubisme, futurisme, constructivisme sont les sources d'un renouveau qui se poursuit jusqu’à aujourd’hui. Une histoire d’architecte et aussi d’architecture.
Une riche collection
« Sièges en société, du Roi Soleil à Marianne » : le Mobilier national présente aux Gobelins (3) 300 sièges restitués dans leur environnement, privé ou public, demeures royales ou palais de la République. Héritier de l’ancien Garde-Meuble de la Couronne créé par Henri IV, le Mobilier national, du fait des commandes d’État depuis deux siècles, en possède l’une des plus riches collections. L’exposition met aussi en lumière l’ensemble des métiers, créateurs, menuisiers, ébénistes, sculpteurs, peintres, doreurs, tapissiers, ornemanistes, qui participent à leur élaboration.
(1) Jusqu’au 30 juillet. Tél. 0810.11.33.99, www.musee-armee.fr
(2) Jusqu'au 4 septembre. Tél. 01.58.51.52.00, www.citedelarchitecture.fr
(3) Jusqu'au 24 septembre. Tél. 01.44.08.53.49, www.mobiliernational.culture.gouv.fr
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