ORIGINAIRE de Chicago, Kurt Elling (1) se situe dans la mouvance des chanteurs touchés par la grâce du jazz. Son style, son phrasé, ses intonations, le timbre de sa voix font de lui un authentique chanteur de jazz, autrement dit un vocaliste qui possède le sens de l’improvisation et qui aime prendre des risques. À 43 ans, il collectionne les récompenses, comme ce premier Grammy en 2010 pour son hommage à son alter ego Johnny Hartman et à John Coltrane. Aimant volontiers l’audace, il vient de se lancer un nouveau défi avec son dernier album, « The Gate » (Concord Jazz/Universal), réalisé par le célèbre producteur Don Was (Rolling Stones, Bob Dylan, etc.) et où il est notamment entouré de son fidèle pianiste depuis quinze ans, Laurence Hobgood, de Bob Mintzer (saxe) et John Patitucci (contrebasse). Dans ce CD, il aborde un répertoire jazz, pop, rock progressif et R & B, en reprenant King Crimson, Joe Jackson, Stevie Wonder, The Beatles et des thèmes écrits par des jazzmen comme Miles Davis, Herbie Hancock et Bill Evans. Un beau disque, parfaitement représentatif de l’esprit créatif du chanteur et de sa splendide et unique approche vocale.
Dans la fratrie Neville, Aaron est vraisemblablement le plus connu. Né à La Nouvelle-Orléans en janvier 1941, il a été contraint de quitter la Cité du croissant après le passage en 2005 de l’ouragan Katrina, qui a dévasté la ville et entièrement détruit sa maison. Son dernier opus et premier disque depuis cinq ans, « I Know I’ve Been Changed » (Tell It Records/EMI), est un hommage à ses racines familiales et musicales. Avec la complicité d’une autre figure emblématique de la ville, le pianiste, compositeur et producteur Allen Toussaint, Aaron revient à son style de prédilection et à ses origines : le gospel. L’album rassemble des morceaux traditionnels du répertoire des spirituals, du folk song et des hymnes religieux, sublimés par cette voix unique, toujours aussi vibrante d’émotion, de tendresse, de sincérité, d’amour et de foi. Une vraie légende.
En l’espace de quelques mois, les Prêtres (2) sont devenus un phénomène. Avec plus de 800 000 exemplaires vendus de leur premier CD, « Spiritus Deï », les pères Jean-Michel Bardet (curé à la cathédrale de Gap et ex-élève du conservatoire de Lyon), Charles Troesch (ancien des Petits Chanteurs à la Croix de Bois ) et le séminariste Joseph Ding Nguyen Nguyen (musicien et chanteur autodidacte), réunis par Monseigneur Jean-Michel di Falco Leandri, évêque de Gap et d’Embrun, se sont hissés au sommet des hit-parades en France, ont rempli églises et salles de spectacles pour la bonne cause : financer une école à Madagascar et entièrement restaurer la chapelle Notre-Dame-du-Laus, dans les Hautes-Alpes. Devant un tel accueil et une telle ferveur de la part du public, le trio a décidé de poursuivre son entreprise avec la publication d’un deuxième album, « Gloria » (TF1 Musique/Universal). Ils y reprennent « le Lac des cygnes » de Tchaïkovski, le « Boléro » de Ravel ou « l’Hymne à la joie » et l’« Adagio » de Beethoven, sur des paroles de Mgr di Falco, en plus de chansons française signée par Georges Brassens, Pierre Delanoë et Michel Sardou, Daniel Guichard, Jean-Jacques Goldman. Un choix de titres profanes et à caractère religieux, portés par la foi, l’espoir, l’amour, la compassion et le cœur des hommes.
(1) Paris, New Morning, 26 mai, 21 heures.
(2) Tournée en France avec comme temps fort Paris, Palais des Congrès, le 13 novembre.
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