Une grande salle toute en panneaux vitrés de bois sombre. Une table ovale monumentale. Des chaises. C’est l’unique décor d’Antoine Franchet, qui signe aussi les lumières. Selon les parties éclairées, on distingue quelques silhouettes au dehors. On demeure dans la maison d’Orgon (Marc Berman), où, depuis quelque temps, un homme fait régner sa loi : c’est Tartuffe (Emmanuel Vérité), escorté de son valet (Florent Gauthier).
Madame Pernelle, la mère d’Orgon, elle aussi séduite par le faux dévot, est incarnée, comme le veut la tradition, par un homme (Stéphan Castang). Orgon veut donner sa fille Mariane (Aurélie Reinhorn), qui a un amoureux, Valère (Yoann Gasiorowski), à Tartuffe. Le frère Damis (Paul Schirck) tente de s’interposer. Le projet horrifie Elmire, l’épouse d’Orgon (Anne Cuisenier), et son frère Cléante (Étienne Grebot). Ajoutons, évidemment, c’est l’un des plus beaux personnages du répertoire, Dorine, suivante de Mariane, intégrée complètement dans la famille. Elle est lucide, intelligente. Elle tient tête à l’hypocrite. Martine Schambacher est excellente et ses camarades également : Marc Berman est un Orgon séduit, tourmenté, aveuglé, colérique. Il sait être comique au cœur même d’une situation tragique. Dans la partition de Tartuffe, Emmanuel Vérité glace le sang et la scène avec Elmire est très bonne. Anne Cuisenier est tout en nuances. Chacun défend avec finesse et énergie son personnage et Benoît Lambert les dirige avec tact et fermeté.
On entend à merveille le chef-d’œuvre et la représentation passe très vite, fidèle et allègre, avec une bande musicale originale de Jean-Marc Bezout, qui mêle les genres et rapproche le chef-d’œuvre de la jeunesse.
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