OUVERT en octobre 2009, par la grâce de l’entreprenant magnat sud-africain Sol Kezner, dans la région des Doukkala, jusqu’ici consacrée essentiellement à la pêche et à l’agriculture, le spectaculaire Mazagan Beach Resort se veut tout entier voué au luxe, à la mer, au golf, aux jeux et aux plaisirs de la table, pour une cure de bien-être dépaysante à seulement deux heures d’avion de Paris.
Installé en pente douce sur plus de 250 hectares de terrains vierges, au bord d’une immense plage déserte de 7 km, le Mazagan Beach Resort, avec ses murs ocres et ses toits de tuiles vernissées vertes semblables à ceux de la cité impériale de Fès. Bougainvilliers, lauriers, rosiers, jacarandas, hibiscus exhalent mille parfums aux senteurs enivrantes. Au cœur de cette oasis, de majestueuses doubles portes évoquant l’entrée des villes impériales chérifiennes donnent accès à la résidence et à ses élégants bâtiments de quatre étages entourant une immense piscine bleue ombrée de palmiers dattiers. D’inspiration arabo-mauresque, remarquablement décorées, les chambres sont tout à la fois confortables, chaleureuses et sophistiquées, toutes dotées d’un équipement ultramoderne. L’accent est mis sur l’art de vivre à la marocaine, comme en témoignent les vastes salles de bain, les mosaïques et les lits aux draps de coton fin.
Côté plaisirs de la table, le palace n’offre pas moins de six restaurants et bars. Le remarquable Morjana rend hommage à la gastronomie marocaine : dans un décor oriental, lové dans les coussins et les sofas profonds, on déguste de savoureux méchouis, briouates, soupes hariras aux pois chiches, tagines de poulet ou d’agneau et sorbets au safran accompagnés d’excellents vins locaux. Au Market Place, la carte joue la diversité, avec de somptueux buffets orientaux, nord-africains et asiatiques. De plain-pied sur les jardins, l’Olive, le restaurant méditerranéen, accueille les convives aux heures chaudes de la journée pour un déjeuner à l’ombre ou un dîner aux chandelles. Au Sel de mer, c’est la gastronomie espagnole et portugaise qui est à l’honneur, avec profusion de tapas, gaspachos, ampenadas et paellas.
Santé et bien être sont au rendez vous avec des installations de remise en forme ultra moderne et bien sur un luxueux spa (élu Meilleur Resort Spa du Maroc lors des World Travel Awards 2011) aux allures orientales blotti dans la profondeur des jardins.
Côté jeux, le gigantesque casino (3 000 m2, 415 machines à sous, 50 tables de jeu) est considéré comme le plus beau de toute l’Afrique du Nord. Et le golf est roi en ce lieu, avec le superbe 18 trous par 72 qui longe 3 km de plage. Dessiné par Gary Player, le célèbre joueur sud-africain aux trois Masters, ce parcours au green couvert d’une herbe à toutes épreuves, qui accepte l’eau saumâtre et recyclée, possède des trous très techniques offrant aux bons golfeurs quelques « coups héroïques », selon son auteur, les fairways élargis laissant toutes leurs chances aux joueurs moins aguerris.
Forteresse portugaise.
On ne manquera pas de partir à la découverte des environs pour admirer El Jadida, l’ancien port portugais du XVIe siècle, inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Mouillage apprécié des navigateurs depuis la plus haute antiquité, Mazagan fut durant deux siècles occupé par les Portugais, qui y édifièrent une formidable forteresse flanquée de quatre tours, en 1514, puis en 1542, une ville fortifiée ceinte d’épaisses murailles, qui accueillit plusieurs milliers d’habitants originaires du Portugal. La présence portugaise prit fin en 1769 lorsque la ville fut prise par les Marocains après un long siège. Rebaptisée El Jadida (La Nouvelle), la ville accueillit nombre de commerçants européens, surtout des Anglais originaires de Gibraltar. Au début du XXe siècle, la ville que les Européens continuèrent d’appeler Mazagan devint l’un des ports les plus importants du Maroc. À partir de 1912, sous le protectorat français, elle devint, du fait de son climat doux et de ses plages, un centre balnéaire réputé.
Joyau de la forteresse, construite en 1514 par les Portugais, la citerne portugaise, classée au patrimoine de l’UNESCO, vaste salle souterraine et voûtée, vaut à elle seule le déplacement. Du large oculus percé en son centre se déverse la lumière du jour, qui produit par réflexion sur l’eau de la citerne un surprenant effet de miroir imprégnant aux lieux une atmosphère irréelle. Une atmosphère qui séduisit aussi bien Orson Welles, qui y tourna en 1952 plusieurs séquences de son « Othello », que Francis Ford Coppola (« le Retour de l’étalon noir ») et Arthur Joffé (« Harem »).
Dans le dédale des ruelles, on flânera dans les souks à la recherche d’un bijou berbère, d’une bague en argent, de savates en raphia, de boîtes incrustées de nacre ou d’un flacon d’huile d’argan, très en vogue en cosmétique et qui, dit-on fait, des miracles contre le cholestérol.
En automne, il ne faut absolument pas manquer le Salon du cheval, événement mondial au cours duquel on peut admirer, entre autres, les superbes anglo-arabes élevés la région des Doukkala et assister aux spectaculaires fantasias de cavaliers armés d’antiques moukkhalas. Lors de ces tbouridas (le vrai nom de la fantasia, qui signifie « jeu de poudre », mot à l’origine de baroud), les cavaliers en djellabas de couleurs différentes, venus des 15 régions du Maroc, font assaut d’adresse équestre en se précipitant en lignes serrées pour stopper net en déchargeant leurs fusils à poudre noire dans un vacarme assourdissant (www.salon-cheval-eljadida.ma).
À 17 km d’El Jadida, Azemmour, la ville blanche fortifiée, dont le joli nom signifie « le rameau d’olivier », se dresse, au bord de l’Oum Rbia, le plus long fleuve du Maroc. Mi-portugaise, mi-berbère la ville est pleine de charme, avec ses ruelles voûtées et ses maisons blanches aux portes bleues. Non loin de là, Oualidia, petite station balnéaire longeant une lagune naturelle, est un important centre d’ostréiculture. Au parc n° 7, on déguste de merveilleuses huîtres aussi fraîches qu’à Cancale.
De retour au Mazagan Beach, à la tombée du soir, le ciel plombe soudain l’immensité de l’océan. Sur la terrasse à l’abri du vent, à peine troublé par le murmure de l’eau des fontaines près de la piscine, le silence enveloppe doucement les dunes de sables.
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