« MORT d’un commis voyageur » est l’une des très grandes pièces du XXe siècle. Elle parle de l’Amérique, du rêve américain. Mais pas seulement. Arthur Miller l’a écrite en 1949 et elle est encore très actuelle. Chaque fois qu’elle est reprise, on est frappé par sa construction originale et la force des personnages.
Dominique Pitoiset, qui a souvent signé les très belles et éloquentes scénographies de ses spectacles, condense en une image principale très forte – que nous vous laissons découvrir – la complexité du propos. Il télescope littéralement les scènes. On est immédiatement saisi.
Le spectacle possède un rythme excellent. Il est très bien interprété. Pitoiset a rassemblé des artistes de haut talent, tels Pierre-Alain Chapuis, qui joue Charley, le voisin qui aide Loman, Nadia Fabrizio, qui est l’épouse Linda, aimante et inquiète, et de jeunes comédiens, Cyrille Henry, Biff Loman et Adrien Cauchetier, Happy, l’autre fils, celui en qui Willy a mis tant d’espérances.
Mais chacun ici est parfaitement à sa place et tient sa partition avec précision et intelligence. Dominique Pitoiset est parfait. Il y a en lui la candeur, la lassitude, les bouffées d’espérance qui tissent ce personnage qui est poussé par la vie, par la société à mentir, à se mentir, à imaginer une finale embrouille. Plus on voit « Mort d’un commis voyageur », plus on comprend sa force.
Les Gémeaux de Sceaux (tél. 01.46.61.36.67, www.lesgemeaux.com), du mercredi au samedi à 20 h 45, dimanche à 17 heures. Durée : 2 heures. Jusqu’au 1er avril. Puis en tournée, du 11 au 14 avril à La Criée de Marseille.
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