* Martial Solal et Dave Liebman, « Masters in Paris » (Sunnyside), un disque qui porte parfaitement son nom. Ou la rencontre entre deux maîtres du jazz moderne. D'un côté, un monument français et international du piano et de la composition, 92 ans. De l'autre, un saxophoniste américain (ténor et soprano), également compositeur, « fusionneur » chez Miles Davis au début des années 1970, 73 ans.
Plat de résistance, outre trois compositions originales des deux compères, l'exploration de l'American Songbook. Ont ainsi été conviés, pour ces enregistrements en direct au Studio 104 de la Maison de la Radio, « A Night In Tunisia » (Dizzy Gillespie), « Night And Day » et « What Is This Thing Called Love » (Cole Porter), « Satin Doll » (Duke Ellington/Billy Strayhorn), « Summertime » (George Gershwin) et « Stella By Starlight » (Victor Young).
Autant d'évocations résumées d'un seul mot : l'excellence. L'excellence des échanges, du travail exploratoire mélodique et harmonique par deux instrumentistes à l'inspiration et à la technique hors pair, l'excellence dans la recherche d'idées innovantes et d'une grande liberté. De belles joutes musicales entre de sacrés équilibristes !
* L'équilibre est aussi ce qui caractérise la réunion entre Jana Herzen et Charnett Moffett, à découvrir dans l'album « Round The World » (Motema/PIAS). Elle est la patronne du label américain Motema (à l'origine notamment de la découverte du chanteur Gregory Porter) et accessoirement guitariste/compositrice. Lui est un contrebassiste demandé, fils de Charles Moffett, un temps batteur chez Ornette Coleman dans les années 1960.
Le duo signe un disque qui combine des compositions originales et de très belles reprises, comme « Both Sides Now » de Joni Mitchell, « Killing Me Softly », le tube de Roberta Flack, ou encore « Blackbird », du tandem Lennon/McCartney. Des titres qui permettent aux deux complices d'engendrer et de développer une forme de folk-jazz particulièrement plaisant, ennobli par le mariage parfait et réussi entre la voix chaleureuse et la rondeur de la contrebasse.
* Des mariages insolites et inattendus, le jazz en a célébré quelques-uns. Comme celui du vibraphone et de la guitare. Aux « lames » Franck Tortiller, ancien directeur de l'Orchestre national de jazz (ONJ), à la guitare (6 et 12 cordes) Misja Fitzgerald-Michel, sorte d'OVNI dans le monde du jazz hexagonal, pénétré par le style de son mentor Pat Metheny.
Avec « les Heures propices » (Label MCO/Socadisc), ces deux élégants et intarissables solistes ont développé un concept très intimiste et subtil. Ici, tout semble à la fois doux, simple, clair et limpide dans les échanges, cependant empreints d'une réelle maestria technique, mélodique et harmonique, parfois hors du temps. En quelque sorte, une forme de jazz délicieusement romantique. Une rareté ces temps-ci…
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