IL NE FAUT PAS trop déflorer cette comédie charmante et charmeuse qui prend des allures allègres pour mieux nous dire qu’il est difficile d’aimer. Alexandre est patron d’un restaurant, il a une femme et trois enfants. Il est en train de divorcer. Louise est célibataire, elle n’a jamais eu d’enfant. Elle écrit des contes pour la jeunesse. Ils se rencontrent. Et…
Dans un joli décor de Jacques Voizot, des lumières très rythmées de Gaëlle de Malglaive, les deux personnages se retrouvent, se chamaillent, se mentent parfois, souffrent, les deux personnages sont lâches ou courageux, vaillants ou accablés, rieurs ou maussades selon les moments ! Bref, la vie même et la vie amoureuse en particulier. Est-ce cela le bonheur ?
La pièce possède du nerf et cette qualité très grande qui tient à la manière d’Eric Assous : un naturel profond dans les dialogues qui ne sont jamais fabriqués. Au spectateur de deviner certaines choses, de comprendre. Exactement comme dans la vie.
Jean-Luc Moreau, assisté d’Anne Poirier-Buisson, règle le spectacle à la perfection. Cela va à toute allure et, en même temps, on flâne avec les deux personnages. Elle, elle possède la candeur douloureuse d’une femme qui n’a jamais quitté la petite fille vulnérable qu’elle a été. Mignonne comme un cœur, très bien habillée par Brigitte Faur-Perdigou, Marie-Anne Chazel est d’une vérité bouleversante. Face à elle, Sam Karmann est excellent. Sincère pense être le personnage. Mais… dans la nuance, les silences, les regards inquiets, le comédien laisse sourdre toutes les hésitations, les peurs, la confusion des sentiments.
Un très joli moment, drôle, fin, touchant.
Théâtre Marigny, petite salle (tél. 0892.222.333, www.theatremarigny.fr), du mardi au samedi à 21 heures, matinée le samedi à 17 heures. Durée : 1 h 40.
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