Les films familiaux et comédies
Steven Spielberg reste un grand enfant : « le Bon Gros Géant » (sortie le 20 juillet) adapte Roald Dahl avec de grands moyens et le plaisir de mêler humour et fantastique, « peur et rédemption ». Dans « Ma vie de chat » (3 août), comédie familiale de Barry Sonnenfeld produite par Luc Besson, un milliardaire (Kevin Spacey) qui déteste les chats se retrouve enfermé dans le corps du félin de sa fille.
Les plus jeunes devraient apprécier « Comme des bêtes » (27 juillet), dessin animé qui fait courir des animaux domestiques déchaînés dans un New York très joliment reconstitué. Tandis que Disney livre une nouvelle version de « Peter et Elliott le dragon » (10 août), avec Bryce Dallas Howard, Robert Redford et un dragon en images de synthèse.
« C'est quoi cette famille ? » (10 août), de Gabriel Julien-Laferrière (« Neuilly sa mère »), est une comédie du remariage dans laquelle les enfants, las de passer d'un domicile à l'autre, décident de changer les règles (avec notamment Julie Gayet et Julie Depardieu).
Les blockbusters
Les suites sont de sortie. « Independance Day : Resurgence » (20 juillet) : vingt ans après, les extraterrestres menacent à nouveau le monde ; Roland Emmerich orchestre la riposte. « Insaisissables 2 » (27 juillet) : de retour, les supermagiciens (Jesse Eisenberg, Mark Wahlberg…) vont organiser un braquage spectaculaire pour contrer un méchant qui veut mettre la main sur les réseaux informatiques. « Star Trek : sans limites » (17 août) envoie l'« USS Enterprise » et son équipage aux confins inexplorés de l'univers.
Quatrième aventure cinématographique de « Jason Bourne » (10 août), le héros imaginé par Robert Ludlum : devant la caméra de Paul Greengrass, Matt Damon affronte notamment un ennemi incarné par Vincent Cassel. Et revoici « SOS Fantômes » (10 août), l'équipe des chasseurs de fantômes étant cette fois féminine (Kristen Wiig, Melissa McCarthy…).
Il n'y a pas que les Américains, il y a aussi les Coréens, avec « Dernier Train pour Busan » (17 août) : les passagers d'un train se battent contre des zombies pour survivre jusqu'à Busan, seul lieu où ils seront protégés d'un virus inconnu.
Vus à Cannes et à voir
Les sorties des films sélectionnés à Cannes (à juste titre) commencent le 3 août avec « sieranevada », du Roumain Cristi Puiu. Une programmation audacieuse, sachant que cette œuvre de près de trois heures se résume à des discussions et disputes familiales lors de la commémoration d'un défunt ; terrorisme, communisme, croyances, éducation…, on refait le monde, et c'est plutôt intéressant.
Le 17 août apparaît « Toni Erdmann », de l'Allemande Maren Ade, dont on continue de regretter qu'il n'ait pas figuré au palmarès, surtout pour l'originalité de son ton et pour son interprète principale. Sandra Hüller joue une femme d'affaires ambitieuse que son père, amateur de plaisanteries stupides et de déguisements, veut rendre heureuse ; elle est, dans la seconde partie, irrésistible.
« Rester vertical » (24 août) a aussi été une sensation du festival. Un agneau (le héros, un scénariste incarné par Damien Bonnard), une bergère et des loups, humains ou animaux : cette fable d'Alain Guiraudie (« l'Inconnu du lac »), aux péripéties imprévisibles, est aussi dérangeante que fascinante, avec sa façon crue de filmer le sexe ou un accouchement au plus près, et son approche sans filtre de la misère (financière et culturelle) et de la vieillesse (une scène risque d'engendrer beaucoup de polémiques).
Présenté à la Quinzaine des réalisateurs, « l'Économie du couple » (10 août), de Joachim Lafosse, est un huis-clos sur un couple qui se sépare mais continue à cohabiter faute de moyens. Comme le titre l'indique, l'argent joue un rôle dans le conflit conjugal, et les différences sociales, mais les sentiments continuent à circuler et c'est montré avec beaucoup de finesse. Bérénice Bejo et Cédric Kahn ne sont pas pour rien dans l'intérêt que l'on porte à une histoire pourtant si souvent traitée.
Également au programme de la Quinzaine, « Divines » (31 août) a décroché la Caméra d'or, le prix du premier film, toutes sections confondues, et l'on n'a pas oublié la joie exubérante de sa réalisatrice, Houda Benyamina, au moment du palmarès. C'est l'histoire d'une jeune fille qui vit dans un ghetto de banlieue, partagée entre l'appat du gain et ses émotions.
Et encore
Des hommes célèbres. « Elvis & Nixon » (20 juillet), de Liza Johnson, l'improbable mais authentique rencontre, en 1970, d'Elvis Presley (Michael Shannon) et du président Nixon (Kevin Spacey). « Genius » (27 juillet), de Michael Grandage, sur l'écrivain Thomas Wolfe (Jude Law) et son éditeur Maxwell Perkins (Colin Firth). « Stefan Zweig - Adieu l'Europe » (10 août), de Maria Schrader, sur l'exil américain de l'écrivain.
Une évocation historique en forme de thriller, « Colonia » (20 juillet), de l'Allemand Florian Gallenberger, avec Emma Watson et Daniel Brühl, sur la Colonia Dignidad, camp secret, au sein d'une secte dirigée par un ancien nazi, où furent enfermés et torturés les opposants à Pinochet après le coup d'État de 1973.
Des adaptations littéraires. « Le Fils de Jean » (31 août), de Philippe Lioret d'après un livre de Jean-Paul Dubois, qui conduit Pierre Deladonchamps au Canada à la découverte de frères qu'il ne connaît pas, ignorant qui était son père. « Un petit boulot » (31 août), de Pascal Chaumeil d'après le roman de Iain Levinson, humour noir et vision des ravages du capitalisme sauvage autour d'un chômeur criblé de dettes qui accepte de tuer pour survivre (Romain Duris).
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