ALBERT DUPONTEL aurait pu devenir médecin, comme son père, comme le héros de « la Maladie de Sachs », qu’il incarne si bien. Mais il abandonne en 5e année, choisissant l’humour, la scène et le cinéma. Tant mieux pour nous. Même s’il se souvient sans doute de ses études lorsqu’il tourne la désopilante et gore scène de dissection de « 9 mois ferme ».
Une comédie ? Il préfère dire « drame rigolo ». « J’essaie de parler des travers de la société, mais avec un nez rouge (voire rouge sanglant de temps en temps) », dit-il. Ici il s’agit de la justice et des injustices et c’est sanglant et rigolo.
Voici une juge cotée du Palais de justice de Paris. Célibataire, sans enfant, elle ne pense qu’à son travail, ne vit que par lui. Mais voilà qu’elle se découvre enceinte, de six mois. En magistrate efficace, à défaut de se souvenir de ce qui s’est passé, elle part sur la piste du père. Et tombe sur un voyou, accusé des pires horreurs, façon Hannibal Lecter…
On en a déjà trop dit. Mais même la vision répétée de la bande-annonce, trop révélatrice, comme souvent, ne peut gâcher le plaisir. Car l’œil du réalisateur concocte des plans et des cadrages inattendus voire déroutants et son scénario joue de diverses variations de la farce et du burlesque.
C’est parfois trop, et contestable, mais le rythme du film nous a déjà entraînés ailleurs. Et si les ficelles sont un peu grosses, celui qui les tire parvient à le faire oublier. D’autant que Sandrine Kiberlain est l’interprète idéale de ce personnage au sérieux duquel il faut croire dans les pires situations comiques. On ne doutait pas qu’elle sache mêler comédie et drame, mais son abattage est impressionnant. Elle fait presque de l’ombre à un Dupontel égal à lui-même, on peut le regretter. On s’amusera aussi à reconnaître les comédiens célèbres qui font un petit tour dans le film (on appelle ça un caméo), à côté de Nicolas Marié en avocat bègue, Philippe Duquesne en légiste allumé, Michel Fau en gynécologue interloqué ou encore Philippe Uchan en juge décontracté et Christian Hecq en policier dépassé.
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