BESANÇON
La collection des œuvres de Charles Lapicque (1898-1988) détenue par le musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon a été considérablement enrichie et s’élève désormais à près de 270 pièces importantes. Charles Lapicque, que l’on appela « le peintre de la couleur », est à l’origine de toiles, de dessins et de tapisseries qui font exploser les carnations et les teintes, l’espace et les formes. Peintre résolument moderne et libre, ayant exploré toutes les recherches artistiques de son temps, inventif, plein de vitalité, Lapicque a donné naissance à une œuvre ardente et vibrante. Il fut toujours à l’écoute de ses propres « rythmes intérieurs », faisant naître sur ses toiles des architectures labyrinthiques, des lacis gracieux, tout en boucles et en ramifications. Il y a une singularité très séduisante dans ce travail, fondé, à partir des années 1940 sur l’abstraction allusive. Ni complètement abstrait, ni franchement figuratif, peintre autant que dessinateur, théoricien affranchi qui refusait l’utilisation traditionnelle des couleurs, Lapicque a ouvert la porte à de nombreuses tentatives artistiques.
Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie, 1, place de la Révolution, tél. 03.81.87.80.49. Jusqu’au 16 mai.
PARIS
Lynn Davis
La photographe américaine Lynn Davis présente sa nouvelle série d’images à la galerie Karsten Greve. Elles sont consacrées aux chutes d’eau et aux rapides, aux cascades vertigineuses. Du Zimbabwe au Brésil en passant par l’Éthiopie (photo) et le Canada, Lynn Davis a réussi à capter la grandeur de ces flots impétueux. Ces somptueuses photos noir et blanc, aux contrastes élégants, aux reliefs parfois saisissants, apparaissent comme un cheminement méditatif habité par un souffle puissant. Elles témoignent du grand mystère de la nature et sont une ode somptueuse à l’immensité tellurique.
Galerie Karsten Greve, 5, rue Debelleyme, 3e, tél. 01.42.77.19.37. Jusqu’au 26 mars.
Conteurs-peintres du Bengale
À Medinipur au Bengale, à l’ouest de Calcutta, il existe une tradition artisanale qui perdure, celle de conteurs ambulants, les patachitras, qui illustrent par la peinture les contes qu’ils chantent dans les rues. Sur des rouleaux de 1,5 à 5 m, les conteurs-peintres traduisent au pinceau les aventures fabuleuses, légendes ou histoires du quotidien qu’ils racontent, en utilisant des formes très colorées, cernées de traits noirs, dans un style synthétique et stylisé. Dans le cadre du Festival de l’imaginaire, qui met à l’honneur les civilisations contemporaines, une belle sélection de ces œuvres est exposée à la galerie Frédéric Moisan. Un voyage gracieux et dépaysant.
Galerie Frédéric Moisan, 72 rue Mazarine, 6e, tél. 01.45.44.41.42. Jusqu’au 16 avril.
ARCUEIL
Olivier Masmonteil
C’est le paysage qui intéresse le peintre Olivier Masmonteil (né en 1973). C’est dans la nature, dans les panoramas des quatre coins de la terre, dans la vision des océans et des forêts qu’il puise son inspiration depuis cinq ans. À Arcueil, il présente une installation imaginée à partir de ses mille peintures de petits formats, réalisées durant un tour du monde. Masmonteil a nommé ce projet « Une anthologie du paysage ». Les mille toiles, exposées les unes à côté des autres, sont du plus bel effet. Elles offrent une mosaïque à la fois lyrique, grandiose et harmonieuse « d’aubes, de crépuscules, de déserts, de glaciers ou de montagnes », dans la grande tradition de la peinture de paysages, celle de Turner, Friedrich, Monet...
Galerie municipale Julio Gonzalez, 21, avenue Paul Doumer, tél. 01.46.15.09.75. Jusqu’au 9 avril.
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