Cinéma
Connaissez-vous The Four Seasons ? Le groupe, avec son chanteur, Frankie Valli, à la voix de falsetto, fut très célèbre dans les années 1960 aux États-Unis, et l’on retrouve quelques-uns de ses tubes, comme marqueurs de l’époque, dans des films comme « Voyage au bout de l’enfer » (« Can’t Take my Eyes off you »), « Mrs. Doubtfire » (« Walk like a man ») ou « Dirty Dancing » (« Big Girls don’t cry »). L’histoire des garçons du New Jersey, aux relations de jeunesse douteuses, a été romancée en comédie musicale, créée en 2005 et qui a triomphé à Broadway et ailleurs. Le film en est l’adaptation.
Né en 1930, épris de jazz, lui-même compositeur de la musique de plusieurs de ses films, Clint Eastwood, qui voulait dans un premier temps réaliser un remake d’« Une étoile est né », est-il mu principalement par la nostalgie ? On le suppute et on le redoute au vu des premières séquences du film, où il semble uniquement occupé à reconstituer les décors et costumes et à faire évoluer des voitures anciennes. Heureusement, cela s’arrange quand on fait plus ample connaissance avec les principaux protagonistes et que chacun raconte l’histoire de son point de vue.
D’ailleurs, Clint Eastwood explique que, s’il a toujours apprécié la musique des Four Seasons et était sûr d’avoir du plaisir à s’y replonger, ce qui l’a surtout intéressé dans le projet, auquel il est associé aussi comme producteur, « c’est la manière dont ces jeunes délinquants, qui n’ont pas eu toutes les chances au départ, ont connu un immense succès ».
Pas de play-back pour les chansons. Trois des quatre membres du groupe sont incarnés par des protagonistes de la comédie musicale (John Lloyd Young, Erich Bergen, Michael Lomenda), le quatrième, Vincent Piazza, s’est mis au chant. Seul acteur célèbre, Christopher Walken s’amuse à incarner un parrain de la mafia locale.
« Jersey Boys » est au final un aimable divertissement mais, sans ambition ni originalité notables, ne marquera pas la carrière de réalisateur de Clint Eastwood. Attendons le film actuellement en tournage, « American Sniper », avec Bradley Cooper, sur un tireur d’élite américain qui a tué plus de 200 personnes pendant la guerre d’Irak.
D’autres nouveaux films
À l’affiche également cette semaine, « Au fil d’Ariane », de Robert Guédiguian, avec naturellement sa compagne et actrice préférée, Ariane Ascaride, au fil de rencontres du côté de Marseille. On peut choisir aussi la Grèce avec « Xenia » (hospitalité en grec), de Panos Koutras, sur deux frères albanais de 16 et 18 ans à la recherche de leur père grec et qui rencontrent xénophobie et homophobie. C’est en Grèce aussi que se passe, dans les années 1960, « The two Faces of January », un polar d’après Patricia Highsmith, avec Viggo Mortensen et Kirsten Dunst. Et encore « Triple Alliance », comédie de Nick Cassavetes avec Cameron Diaz, Leslie Mann et Kate Upton, trois femmes unies pour se venger d’un homme. Pour les curieux, le nouveau documentaire sur le vin de l’auteur de « Mondovino », Jonathan Nossiter, « Résistance naturelle », célébrant les vignerons d’Italie qui refusent les règles du marché et de la transformation du vin.
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