En 2007, Guillaume Canet tourne, en compagnie de François Cluzet, « les Liens du sang », de Jacques Maillot, d’après le livre de Michel et Bruno Papet inspiré de leur expérience de voyou et flic. C’est la première fois, avoue-t-il aujourd’hui, qu’il a envie de réaliser un film qu’on lui propose comme acteur. Et c’est ainsi qu’il se retrouve à Cannes six ans plus tard, avec ce remake américain des « Liens du sang », présenté hors compétition.
On ne voit que trop bien ce qui a séduit le comédien-cinéaste dans l’aventure, encore plus lorsqu’on apprend que le scénario a été co-écrit avec James Gray. Canet met ses pas dans les pas des grands cinéastes de films noirs et le jeu est certainement fascinant. Diriger James Caan, faire vrombir les voitures dans les rues de New York et fumer les révolvers, orchestrer les bagarres et jusqu’au dîner raté de Thanksgiving et à la poursuite dans la gare de Grand Central, un classique s’il en est, il ne se refuse rien. Du coup il est tentant de faire des comparaisons, qui peuvent être désavantageuses.
Les débuts sont laborieux et il faut attendre la dernière partie de ce film de deux heures vingt et quelque pour croire aux personnages. Billy Crudup s’en tire avec les honneurs mais Clive Owen a été meilleur et on ne dira rien de Marion Cotillard pour ne pas être méchant.
Guillaume Canet joue au cinéaste américain. C’est agaçant mais aussi, finalement, attendrissant.
(Sortie le 30 octobre)
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