C'est ce qui s'appelle de la contre-programmation. « Tentative, selon son réalisateur, Cesc Gay, de surmonter la panique que nous ressentons face à la maladie et à la mort imminente, la nôtre ou celle d'un être cher », « Truman » n'a rien d'un film d'été. Il est à voir quoi qu'il en soit, car émouvant, plein d'humour, réconfortant à sa manière.
Truman est le chien d'un acteur qui vient d'apprendre que son cancer est hors contrôle. Alors qu'un vieil ami arrive du Canada pour une visite de quatre jours, sa préoccupation affichée est de trouver un nouveau foyer pour son animal. Quatre jours, donc, dont le récit, par petites touches, sans grands événements ni rebondissements, évoque moins la mort proche que les saveurs diverses de la vie et les liens qui, si distendus soient-ils, peuvent toujours se renouer.
« Truman » est titulaire de cinq Goya, les prix espagnols du cinéma : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario et meilleurs acteurs. L'Argentin Ricardo Darin, (« Dans ses yeux », « les Nouveaux Sauvages ») est particulièrement subtil et l'Espagnol Javier Cámara (vu dans plusieurs films d'Almodovar) lui donne la réplique avec intelligence.
L'Afrique coloniale
On ne présente plus Tarzan, le héros d'Edgar Rice Burroughs, apparu plusieurs dizaines de fois au cinéma. Pour renouveler un peu l'inspiration, les scénaristes Craig Brewer et Adam Cozad développent le riche contexte historique, la colonisation du Congo par le roi des Belges Léopold II, les trafics d'esclaves, et confrontent le roi de la jungle à deux personnages librement inspirés de la réalité, l'Afro-Américain George Washington Williams (Samuel L. Jackson, qui s'est découvert des racines au Gabon, où le film a été tourné) et le barbare capitaine Léon Rom (Christoph Waltz, toujours prêt à jouer le méchant de service).
C'est ce que ce « Tarzan » a de plus intéressant. David Yates, qui a signé les quatre derniers épisodes de la saga « Harry Potter », ne manque pas de talent pour filmer les grands espaces africains et orchestrer les effets spéciaux de spectaculaires poursuites et batailles. Si on peut oublier que tous les animaux sont des créations numériques, la scène finale cache cependant mal sa maquette. Le lord Greystoke-Tarzan d'Alexander Skarsgård manque un peu de charisme mais c'est un défaut mineur si on a gardé son appétit d'enfant pour les courses de liane en liane.
Et aussi
Marina Foïs nous déçoit rarement. Dans « Irréprochable », elle incarne une femme inquiétante, prête à tout pour retrouver du travail. C'est le premier film de Sébastien Marnier, co-auteur de la série d'animation « Salaire net et monde de brutes » vue sur Arte. Dans « Hibou », son premier film, Ramzy Bedia incarne un homme discret qui se déguise en hibou dans l'espoir qu'on le voit enfin... « Sur quel pied danser » est une comédie musicale et sociale à la Demy de Paul Calori et Xostia Testut, avec Pauline Étienne (révolte dans une fabrique de chaussures de luxe).
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