SI VOUS NE CONNAISSEZ PAS ce lieu préservé de Paris, le printemps est une saison idéale pour vous rendre dans ce beau quartier nommé la Nouvelle Athènes. Au fond d’une impasse pavée, comme la cour qui s’ouvre au bout, une impasse qui donne rue Chaptal et se signale au loin par un arbre immense, vous découvrirez une maison blanche aux hauts volets peints d’un vert délicat.
Cette maison, qui fut l’atelier du peintre Ary Sheffer, possède des collections permanentes, qui, sous la direction de Daniel Marchesseau, permettent de comprendre quelle fut la vie artistique et intellectuelle de Paris au XIXe siècle. Des expositions ponctuelles sont organisées régulièrement qui éclairent encore mieux l’époque.
Ainsi, vient de débuter « Théâtres romantiques à Paris ». Ce sont les collections du musée Carnavalet (son directeur, Jean-Marie Bruson, est cocommissaire de l’exposition) qui se déploient en plusieurs salles. Le conservateur du musée de l’Histoire de Paris a choisi avec pertinence des tableaux, des gravures, des maquettes, des objets qui font comprendre quel était le frémissement extraordinaire de la vie des spectacles en ces temps célébrés par le film de Marcel Carné, « les Enfants du paradis ». D’ailleurs, on voit le fameux « boulevard du Crime » sur un tableau harmonieux et l’on croise les figures de Frédérik Lemaître et de Deburau, par exemple.
Ce sont sans doute les souvenirs qui concernent les comédiennes qui sont les plus émouvantes. Ainsi, la grande Rachel, sociétaire de la Comédie-Française, que l’on voit, dans le costume de Phèdre, sur les affiches. Dans l’une des vitrines, ses petites chaussures brodées vous émerveilleront. Mais ce n’est qu’un exemple parmi des centaines.
Musée de la Vie romantique (16 rue Chaptal, 75009 Paris), sauf lundi et certains jours fériés, de 10 à 18 heures. Entrée gratuite pour les collections permanentes ; pour l’exposition « Théâtres romantiques à Paris », 7 euros, tarifs réduits 5 et 3,50 euros, gratuit pour les moins de 14 ans. Jusqu’au 15 juillet 2012. Catalogue conçu par les commissaires, très belle iconographie et textes précis et d’une écriture heureuse, Éditions Paris-Musées, 30 euros).
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