IL EST IMPORTANT de savoir que l’histoire est vraie. Sinon, on n’y croirait pas. L’escroc qui roule des fournisseurs pour revendre du matériel de chantier va se prendre au jeu, ou plutôt comprendre les enjeux pour ces travailleurs et habitants d’une région sinistrée qu’il s’apprêtait à tromper sans aucun état d’âme. Et en prime, il y aura du suspense : parviendront-ils à terminer à temps le bout de route qu’ils ont commencé ?
Pas de prologue, de flash-back, d’épilogue, juste le temps, quelques semaines, du récit. Pas de décors multiples, seulement une petite ville, et ce chantier, qu’il a bien fallu faire évoluer « en vrai ». La simplicité donc, sauf dans l’écriture du film, qui reflète bien la complexité des motivations et des sentiments. « J’essaie de faire des films d’action, mais d’action humaine », explique le cinéaste.
L’action humaine, c’est ce que lui permettent ses nombreux personnages, la plupart attachants, même s’ils ne sont pas tout blancs. Et surtout le personnage principal, cet homme qui, en se faisant passer pour ce qu’il n’est pas, rencontre, comme le dit le juge qui avait été chargé de l’affaire, « un désir intense du corps social, en ces temps de crise économique : travailler et, au-delà, bâtir, faire uvre commune ».
François Cluzet restitue avec force et pudeur à la fois l’évolution de son personnage. Emmanuelle Devos, Gérard Depardieu, Soko, Vincent Rottiers et les autres bâtissent avec lui cette belle et originale uvre commune qu’est le film de Giannoli. Après « Quand j’étais chanteur », un réalisateur décidément à suivre.
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