Pour le Syndicat des médecins libéraux (SML), le fameux « choc de simplification », dont le gouvernement vient de dresser le bilan (dont le lancement du site Mesdroitssociaux.gouv.fr pour faciliter l’accès aux droits sociaux et simplifier les démarches) est très loin d'être une réalité dans le secteur de la santé, bien au contraire !
S'agissant des médecins, « l’instance de simplification spécifique à la santé, rassemblant les caisses d’assurance-maladie, l’État et les représentants des libéraux, n’a été réunie qu’une seule fois depuis le début de ce quinquennat, avant d’être enterrée… », accuse le syndicat, qui regrette la multiplication des règlements, sans oublier la loi Touraine qui a conduit à « une inflation bureaucratique inédite ».
Pour le SML, l'accroissement sans fin des tâches administratives en médecine de ville est devenu insupportable sans contrepartie financière. « Ce sujet constitue l’un des points noirs de l’exercice médical à l’heure où près d’un généraliste sur deux ne dispose toujours pas des moyens de se faire aider sur le plan administratif par un secrétariat », rappelle le syndicat.
Choc de… complexification
Trop souvent, juge le SML, l’assurance-maladie confond simplification et formalités possibles en ligne. « Certaines, comme les accidents ou les arrêts de travail, demeurent complexes, en supposant que tous les médecins puissent accéder à un réseau Internet haut et très débit », tacle la structure présidée par le Dr Philippe Vermesch.
Pire encore, « les PAERPA [parcours santé des aînés] et les multiples expérimentations à la main des agences régionales de santé » aboutissent à augmenter le temps administratif au détriment du soin, estime le SML. Enfin, la généralisation du tiers payant couplée à l’arrivée du prélèvement à la source des impôts risque de produire un « choc de complexification ».
Dans ce contexte, le syndicat demande la réactivation urgente de l’instance de simplification administrative spécifique à la santé. Il réclame l’abandon du tiers payant généralisé et la transformation du prélèvement à la source en une mensualisation de l’impôt sur le revenu « pour épargner des calculs supplémentaires aux médecins ».
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