Globalement, la prévention demeure le talon d’Achille des médecins libéraux. Certes, le risque iatrogène a été réduit, comme l’illustre la baisse en 2014 du nombre de prescriptions d’antibiotiques (39,8 sur 100 patients) pour les patients adultes sans ALD (- 3,7 points par rapport à 2013). L’objectif final est de réduire à 37 le recours à une antibiothérapie pour 100 patients.
Le recours aux benzodiazépines à demi-vie longue pour les patients de plus de 65 ans diminue progressivement, réduisant en conséquence les interactions médicamenteuses et le risque de chute. 300 000 patients ont évité cette prescription l’année dernière.Restent la vaccination contre la grippe et le dépistage des cancers du sein et du col de l’utérus, aux résultats préoccupants. Seul un patient de plus de 65 ans sur deux (52,1 %) est vacciné contre la grippe quand l’objectif affiché est de 75 %. Ils étaient 57,8 % en 2011. Les « ratés de com’ » de la grippe H1N1, la polémique sur les adjuvants, les mutations de virus et les idées reçues (le vaccin donne la grippe) laissent des traces, selon la CNAM.Sur le dépistage des cancers du col de l’utérus (56,5 %) et du sein (62,9 %), les médecins sont loin des objectifs très élevés qui avaient été fixés (une mammographie pour 80 % des patientes de 50 à 74 ans et un frottis pour 80 % des patients de 25 à 65 ans). La controverse autour du risque de surdiagnostic du cancer du sein a contribué à ses mauvais résultats (en baisse d’un point).
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