Comment faire les bons choix pour préserver son capital ? Voici les quelques règles de base que vous devez respecter.
1) Comparez les propositions en tenant compte des principaux paramètres
Comparer la rentabilité « annoncée » des différents produits de placement qui vous sont proposés revient à choisir une voiture en tenant compte uniquement de sa vitesse maximale. Vous pourrez rêver pendant quelques minutes mais vous ne serez certainement pas satisfait de son prix, de sa sécurité ou de son confort.
Pour toute proposition qui vous est faite, il faut analyser certains points :
- Les frais d’entrée, de gestion et, parfois, de sortie.
Demandez une simulation de l’investissement qui vous est proposé, tenant compte de tous les frais et analysez de quelle façon ces frais impactent le rendement attendu. Certains produits vous garantissent par exemple de récupérer au moins votre capital à terme dans le pire des cas, mais que vaudra alors votre capital s’il est net de frais ?
- Quelle est la disponibilité des fonds ?
Certains investissements peuvent conduire à bloquer votre placement pendant une durée, soit fixe, soit dépendant de différents événements : un investissement nécessitera par exemple une durée minimum de détention pour que les frais initiaux soient amortis (ce sera le cas d’un placement en titres de S.C.P.I.). Il est nécessaire alors de bien vérifier que ce délai de détention est adapté à vos besoins.
- Est-ce que le placement qui vous est proposé vous correspond et correspond à vos objectifs ?
Que ce soit un PEL qui vous a été conseillé par votre banquier ou un produit structuré complexe présenté par un professionnel, n’hésitez pas à éviter tout placement qui ne vous correspond pas. Une façon de se poser la bonne question est tout simplement de s’attarder sur le risque pris, de valider qu’il est acceptable et ensuite de le comparer au rendement possible apporté en contrepartie.
- Qui gérera réellement ce qui vous est vendu ?
Dans la majorité des cas, vous aurez comme interlocuteur quelqu’un qui aura plutôt un rôle de commercial. Il est donc important de lui poser des questions permettant d’apprécier la connaissance qu’il a des équipes qui interviendront concrètement sur la rentabilité finale, notamment dans le cas d’une gestion sous mandat.
2) Tenez compte de la fiscalité
Au-delà de la rentabilité brute qui est généralement annoncée il faut bien tenir compte du rendement net de toute fiscalité, ce qui peut tout changer.
Par exemple, le gain réalisé sur des valeurs mobilières (actions, obligations et autres supports possédés en direct sur un compte titres) détenues moins de deux ans sera ajouté à vos revenus avant application du barème d’imposition, puis aux prélèvements sociaux (CSG/CRDS), soit une possible imposition à plus de 60 %. Dans ce cas, même si vous avez fait une belle plus-value, le rendement net est-il la bonne contrepartie au risque pris ?
Il pourrait être judicieux dans ces conditions de conserver des positions sur une durée plus longue ou d’avoir une gestion dans le cadre d’une enveloppe apportant plus de souplesse qui vous donnerait la possibilité d’arbitrer ce gain sur un autre support sans passer par la case imposition. Vous pouvez utiliser pour cela le Plan Épargne en Action ou un contrat d’assurance-vie, les deux apportant des avantages fiscaux non négligeables.
3) Investissez dans des secteurs que vous connaissez
Une société qui n’a pas une activité porteuse ou une bonne gestion verra fuir les investisseurs et il est important de conserver des convictions. Mais les consensus ont de plus en plus d’incidence sur les marchés et il faut donc être très informé.
Sinon, sachez faire appels à des professionnels, soit sous la forme d’une gestion dont les règles vous paraissent cohérentes avec votre profil, soit en passant par des fonds qui seront gérés par des équipes spécialisées selon des thématiques données. Les deux systèmes pouvant être cumulés, le savoir faire d’un professionnel vous accompagnant dans la gestion d’OPCVM.
Même dans une allocation complexe, la répartition dans les grandes lignes de vos avoirs doit toujours vous permettre d’avoir une oreille attentive à certaines informations tout en gardant le réflexe d’avoir un échange avec votre conseiller. Cela pourra également être l’occasion de vous apercevoir que vous êtes très investi dans un secteur ne correspondant pas à vos objectifs et de corriger la situation.
4) Évitez les « émotions » dans vos actes de gestion
Et pourquoi ne pas vous bâtir une stratégie simple ? Avoir des convictions est une bonne chose. C’est mieux que de multiplier les domaines d’investissement en se disant que le gain de l’un équilibrera la perte de l’autre et qu’au final le risque sera dilué.
Optez par exemple pour une entrée progressive sur les marchés qui vous semblent porteurs. Sur un capital de 130, vous souhaitez conserver 100 sans risque. Plutôt que d’investir 30 sur une dizaine de supports que vous avez sélectionnés, préférez mettre 0.20 par support tous les mois.
Sur les fonds ayant le plus performé, vous pourrez sécuriser vos plus-values. À l’inverse si certains fonds baissent, le fait d’investir chaque mois vous permet de les acheter à une valeur de plus en plus attractive et la moindre remontée des cours, ne serait-ce qu’au niveau initial, vous permettra d’engranger un gain.
Si vous investissez au travers d’un contrat d’assurance-vie, vous pouvez bénéficier d’options vous permettant de mettre en place des règles simples.
Vous pouvez ainsi mettre en place un « stop loss relatif » : vous définissez votre perte maximale sur un fonds (par exemple 10 %) et bénéficiez tout de même de la hausse des marchés, ces 10 % évoluant avec la valeur maximum atteinte.
Vous investissez 100. Si le fonds ne fait que diminuer, il sera vendu au moment où il atteint 90. Si par contre il monte à 150 et redescend, il sera cédé automatiquement à 150 – 10 %, soit 135, vous ayant assuré un gain dès son évolution.
5) Méfiez-vous des produits trop originaux ou trop complexes
Voici les principaux points à éviter :
- Un système d’investissement pyramidal : produit encore commercialisé, sous la forme d’investissement financier et avec un très bon marketing, pour lesquels nous sommes encore consultés régulièrement.
- Les produits en indivision (avec un exemple récent d’investissement dans l’art). Il y a toutefois dans ce domaine des intervenants sérieux qui sauront vous proposer des acquisitions en pleine propriété et dans un cadre très transparent.
- Les sociétés communiquant principalement sur le nombre d’investisseurs leur ayant fait confiance, plus que sur la qualité de leurs produits ou services.
- Les rentabilités astronomiques annoncées.
- La difficulté à identifier l’interlocuteur final.
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