Ce sont de nouvelles données qui confirment la très forte baisse des consultations médicales et le renoncement aux soins habituels depuis le début de l'épidémie (parallèlement à l'explosion des téléconsultations). Un sondage réalisé par la société Doctolib entre le 14 et le 15 avril auprès de 4 161 patients utilisateurs de la plateforme révèle que 35 % d'entre eux ont renoncé « au moins une fois » à consulter depuis le début de l’épidémie. Parmi les raisons invoquées, 38 % évoquent la peur d’être contaminés, 28 % la crainte de déranger leur médecin dans la période d’épidémie et 17 % la fermeture du cabinet. Ce renoncement aux soins est confirmé par la chute de 66 % du nombre de rendez-vous médicaux pris sur Doctolib entre janvier et avril 2020.
Ce comportement a un impact direct sur l'activité des praticiens libéraux, au ralenti et parfois à l'arrêt. Après les estimations alarmistes des syndicats, Nicolas Revel, directeur de CNAM, a confirmé mercredi devant le Sénat le très net repli d'activité en médecine libérale. « Sur les trois dernières semaines, les médecins généralistes enregistrent une baisse de leur activité de 40 %, les spécialistes de 50 % », a-t-il comptabilisé de son côté.
Doctolib, avec ses propres données, et sur une période un peu plus longue, estime que le nombre de consultations a chuté de 44 % chez les généralistes et même de 71 % chez les spécialistes (entre janvier et avril 2020).
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