L’ASIP Santé a signé une convention avec la Société française de médecine générale (SFMG) pour sortir à l’été le référentiel du compte rendu de médecine générale structuré qui alimentera le dossier médical personnel (DMP).
Les premiers exemplaires du DMP (version 1) sont annoncés avant la fin de 2010 sur l’hébergeur mis en place par le groupement Santeos/ Atos Worldline/Extelia (groupe La Poste). Et l’ASIP Santé est en train de sortir les briques nécessaires à l’édifice. Même si dans un premier temps le DMP va accepter toutes sortes de documents, « ce n’est pas une usine de traitement de données, souligne Jean-Yves Robin, directeur général de l’ASIP Santé, ses données doivent être standardisées. » Autrement dit, les logiciels des médecins devront produire des informations structurées permettant d’élaborer le compte rendu de médecine générale qui sera envoyé vers le DMP. Pour publier ce référentiel, l’ASIP Santé vient de signer une convention avec la SFMG, assortie d’un budget de 125 000 euros (et qui préfigure des accords avec d’autres sociétés savantes).
La SFMG, qui uvre depuis 40 ans sur les référentiels et la recherche en médecine générale, apporte sa « maîtrise de la codification ». La création de l’Observatoire de la médecine générale en 1993 lui a permis de réaliser le dictionnaire des résultats de consultation (DRC)*, qui rassemble 278 résumés de consultation validés « pour une prise en charge avec un meilleur niveau de certitude ». La convention prévoit également l’extension de l’Observatoire (174 médecins actuellement) vers des observatoires régionaux.
« Nous avons un millier de médecins intéressés que nous ne pouvons intégrer pour des raisons techniques », explique le Dr François Raineri (SFMG). Le référentiel du compte rendu de médecine générale ne sera évidemment pas limité au DRC mais ouvert à d’autres nomenclatures comme la CIM10 ou la CISP2.
Il sera livré aux éditeurs pour être intégré dans les logiciels de gestion de cabinet (dont certains ont déjà élaboré leur propre synthèse de dossier médical structuré). Restera ensuite à faire uvre pédagogique pour convaincre leurs utilisateurs des avantages du « codage », déjà possible dans plusieurs logiciels mais encore peu pratiqué.
*Le DRC est intégré dans six logiciels médicaux (Easyprat 5 et 6, Hellodoc, Hypermed, Axisanté 4, Shaman et Xmed).
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