C’est ce jeudi, à 11 h 45 précises, que Marisol Touraine (pour les Affaires sociales et la Santé) et Christian Eckert (pour le Budget) doivent rendre public le prochain projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Un PLFSS, 20e du nom, à propos duquel il bruisse, avec de plus en plus d’insistance, qu’il sera corsé pour l’assurance-maladie.
Comment serrer la vis – l’ONDAM 2016, et celui de 2017 dans la foulée, sont annoncés à + 1,75 % – sans réaliser d’économies « sur le dos des Français », ainsi que l’a promis la ministre de la Santé ? Peut-on, à bas bruit, économiser près de 3,5 milliards d’euros ? En poursuivant les objectifs déjà affichés du « virage ambulatoire » ou de développement des médicaments génériques ? En répondant aux appels du pied de la CNAM sur les leviers des arrêts de travail ou des transports sanitaires… ? Et quid, dans ce contexte contraint, des revendications tarifaires des médecins libéraux – le patron de l’assurance-maladie a, fort à propos, rappelé dernièrement que le passage du C à 25 euros coûterait à la Sécu 550 millions d’euros par an ?
Quelles que soient les solutions arrêtées, elles ne pourront pas être indolores. À tout le moins, si elles ne pèsent pas sur le fameux « dos des Français », il faudra bien qu’elles s’appuient sur d’autres ressources. Sera-ce les épaules des médecins ? L’échine de l’industrie ? Les vertèbres de l’hôpital ? À suivre
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