Les tests de détection de la production d’interféron gamma (IGRA) ont été développés pour le diagnostic de l’infection tuberculeuse latente (ITL).
Ils permettent d’identifier in vitro la présence d’une réponse immune dirigée contre des antigènes spécifiques de M. tuberculosis (ESAT-6, CFP-10 et TB7.7), en mesurant la production, par les lymphocytes, d’interferon-γ après stimulation à ces antigènes. Ces antigènes sont absents des souches vaccinales du BCG et de la plupart des mycobactéries non tuberculeuses, à l’exception de M. marinum, M. kansasii, M. szulgai et M. flavescens. Ainsi, contrairement à l’IDR, ces tests ne sont pas influencés par la vaccination préalable par le BCG, ni par les mycobactéries environnementales les plus courantes.
Ces tests permettent, grâce à l’évaluation de la réponse cellulaire T globale, de discriminer les réponses faussement négatives de l’IDR liées à une anergie ou une immunodépression. Néanmoins, ces tests ne permettent pas de distinguer une ITL récente d’une ITL ancienne.
Des indications définies
Deux tests sont disponibles : le Quantiferon-TB Gold in tube et le T-SPOT-TB. Leur coût et leur absence de remboursement ont limité leur utilisation en pratique courante. L’utilisation des tests IGRA est recommandée à l’heure actuelle en France pour le diagnostic des ITL à risque d’évoluer vers une tuberculose maladie avec, en cas de positivité, l’objectif principal de proposer une chimioprophylaxie après avoir éliminé une tuberculose maladie évolutive (1-4) :
– Chez les sujets contacts en lieu et place de l’IDR, notamment chez les sujets vaccinés par le BCG, huit semaines après le dernier contact ;
– Avant la mise sous anti-TNF-α ;
– Chez les patients infectés par le VIH dans le bilan initial ;
– Chez les enfants migrants de moins de 15 ans en provenance de zone à forte endémie de tuberculose.
Les tests IGRA sont aussi indiqués chez les personnels de santé à l’embauche comme test de référence en complément de l’IDR, avec une proposition de chimioprophylaxie en cas de positivité et d’arguments en faveur d’une infection récente (contact ‹ 2 ans).
Ces tests ne sont pas recommandés pour le suivi des ITL, traitées ou non.
Du fait d’une spécificité insuffisante, les tests IGRA ne sont pas indiqués pour le diagnostic des tuberculoses pulmonaires de l’adulte immunocompétent ou immunodéprimé (1, 2, 4). Ces tests peuvent néanmoins être utilisés pour les suspicions de tuberculose maladie dans leur forme extra-pulmonaire ou chez l’enfant uniquement comme une aide au diagnostic (4).
(1) Haute Autorité de santé. Test de détection de la production d’interféron ? pour le diagnostic des infections tuberculeuses. HAS 2006.
http://www.hassante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/rapport_dete…
(2) Haut conseil de la santé publique. Avis relatif à l’utilisation des tests de détection de la production d’interféron gamma. HCSP 2011.
http://nosobase.chulyon.fr/recommandations/hcsp/2011_tuberculose_HCSP.p…
(3) Haut conseil de la santé publique. Enquête autour d’un cas de tuberculose. Recommandations pratiques. HCSP 2013.
http://www.hcsp.fr/explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=391
(4) Haute Autorité de santé. Tests de détection de la production d’interféron gamma pour le diagnostic de l’infection tuberculeuse. HAS 2015.
http ://www.hassante. fr/portail/upload/docs/application/pdf/201503/fdr_igra_vd.pdf
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