Toute prescription de Mediator, y compris hors AMM, sera couverte, a assuré le directeur général du Sou médical lors de son audition par les députés jeudi dernier (le groupe MACSF-Sou médical assure 60 % des médecins libéraux en France). Nicolas Gombault a rappelé que les prescriptions hors AMM « sont autorisées par les textes et la jurisprudence ». La problématique concerne avant tout « un produit, et non une prescription », a-t-il ajouté. « Les médecins ne connaissaient pas la défectuosité du produit, a fait valoir l’assureur. Il n’y avait rien dans la notice, rien dans le RCP [résumé des caractéristiques du produit], aucune alerte de l’AFSSAPS. (...) Il faut se resituer au moment de la prescription. Aujourd’hui, tout le monde peut dire qu’il fallait faire autrement. Je ne pense pas que les prescripteurs savaient les effets secondaires, ce que nous essaierons de démontrer. L’hypothèse de la faute, à notre sens, ne peut être retenue. » Le député Jean Mallot (PS) a noté « une contradiction dans le raisonnement ». Le médecin qui a prescrit le Mediator comme coupe-faim, selon lui, « ne pouvait ignorer » les inconvénients des anorexigènes interdits. Le député Jean-Luc Préel (Nouveau centre) a pour sa part regretté que le fonds d’indemnisation, tel qu’il est actuellement prévu, « dédouane complètement l’État ». Le projet de loi qui prévoit la création du fonds a été présenté le 11 mai en Conseil des ministres. Son examen au Parlement est prévu pour juin. Les débats promettent d’être animés.
Le Sou médical jouera son rôle d’assureur
Publié le 16/05/2011
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D. CH.
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Source : Le Quotidien du Médecin: 8963
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