Assises nationales des femmes médecins libérales

Le SML veut alléger les charges des revenus les plus faibles

Publié le 18/01/2012
Article réservé aux abonnés

Lors des 3es Assises de l’association Femme médecin libéral (FML), affiliée au SML, ce week-end à Paris, les débats sur les conditions d’exercice de la médecine au féminin en ont échaudé plus d’une. Une centaine de praticiens ont suivi les deux jours de débat mais les représentants de l’autre sexe se faisaient rares.

Sur les salaires, les femmes médecins s’estiment victimes de discrimination. « Une femme médecin à temps plein travaille 24 heures de moins par mois qu’un homme, et cela lui coûte 38 % de revenus en moins », dénonce le Dr Christine Bertin-Belot, généraliste dans le Doubs et membre de FML.

Le revenu annuel moyen des femmes médecins est de 51 000 euros par an, mais 25 % d’entre elles gagnent en fait moitié moins. Pour pallier le coût des charges sociales de plus en plus élevées sur les revenus les plus faibles de la profession – ceux des femmes, donc –, l’association demande la prise en compte du temps de travail et des arrêts pour maternité dans le calcul des charges. Par ailleurs, l’association FML réclame l’exonération ou la prise en charge à 50 % des cotisations ASV pour les revenus inférieurs à 25 000 euros. « Et je ne vois pas pourquoi seules les femmes qui ont eu des enfants après le 1er janvier 2004 sont les seules à bénéficier des 100 points de retraite accordés à la suite d’un accouchement », ajoute le Dr Bertin-Belot.

L’AFML est sur la même ligne que MG Femmes sur le dossier des prestations sociales. Pour l’essentiel, elle prône la prise en charge des indemnités journalières par l’assurance-maladie au premier jour d’arrêt de travail pour grossesse pathologique et l’alignement des prestations maternité du secteur 2 sur le secteur 1.

« Vous avez bien tout noté ? », demande le Dr Bertin-Belot à Catherine Lemorton, députée socialiste de Haute-Garonne et membre de l’équipe de François Hollande. « Ce sera transmis au principal intéressé », répond l’élue au médecin.

Anne Bayle-Iniguez

Source : Le Quotidien du Médecin: 9068