Pour une fois, Nicolas Sarkozy ne visite pas une maison de santé pluridisciplinaire (MSP) mais un « pôle de santé libéral et ambulatoire ». De quoi s’agit-il ? Alors que la MSP réunit différents professionnels dans un site unique, le pôle de santé (dont la loi HPST reconnaît l’existence) regroupe des professionnels situés en des lieux différents, tout en formalisant certaines conditions d’organisation afin de coordonner les soins de premier recours à l’échelle d’un bassin de vie. Les concepteurs du modèle (principalement des URML du Nord Ouest) définissent le pôle par l’articulation de trois notions : projet professionnel, projet de santé et territoire. Il s’agit d’organiser sur un bassin de vie la majorité des cabinets médicaux et paramédicaux qui y sont présents. Le chiffre de dix médecins généralistes au minimum est parfois avancé.
Les membres du pôle s’engagent à partager des tâches et des actes, en mutualisant certains moyens et en échangeant régulièrement des données. Selon un recensement de fin 2009 à partir des pôles ayant eu des subventions du FIQCS (fonds d’intervention pour la qualité et la coordination des soins), il y aurait seulement 25 structures de ce type. Les freins sont nombreux : financement ; absence de statut juridique ; système d’information inadapté ; absence de valorisation de certaines fonctions (tâches de coordination, de coopération et de santé publique).
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