La pression monte en médecine libérale autour du projet phare de Marisol Touraine - la stratégie nationale de santé - qui fera l’objet d’une loi cette année. La ministre de la Santé a certes promis un « virage ambulatoire » mais cet objectif reste à préciser.
Au Syndicat des médecins libéraux (SML), le Dr Roger Rua, ambitieux, milite pour « une remise à plat complète de l’exercice libéral », examinant les circuits d’entrée dans le système de soins, la complémentarité avec l’hôpital, les périmètres d’exercice des professions et leurs champs de compétence.
Du côté de MG France, le président Claude Leicher exige « une clarification » du rôle des différents acteurs. Le syndicat ne manque aucune occasion pour réclamer le renforcement de la fonction du médecin traitant et son extension aux patients moins de 16 ans. MG France prend aussi au mot François Hollande qui avait regretté, lors de ses vœux à la presse, la pression excessive sur l’hôpital faute de parcours de soins organisés.
La valeur des actes revient au cœur des préoccupations. Le SML plaide en faveur d’« un choc de revalorisation » car « ce ne sont pas un ou deux euros de plus qui vont changer la donne ». Il préconise des consultations à cotation variable, de 1 à 3C, en fonction de leur complexité, et un investissement massif sur la prévention. À la Fédération des médecins de France, le Dr Jean-Paul Hamon appelle de ses vœux « un plan Marshall », incluant des forfaits structure « permettant l’embauche d’un collaborateur administratif ». 100 000 emplois pourraient être ainsi créés, calcule-t-il.
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