L’ARS de Midi-Pyrénées a lancé une concertation avec les professionnels de santé pour construire un nouveau schéma d’organisation de la permanence des soins ambulatoires en Haute-Garonne, annoncé en octobre prochain. Dans le département, c’est le conseil de l’Ordre des médecins qui transmettra à l’agence les propositions et doléances des médecins concernant cette nouvelle organisation de PDS, calée sur six bassins de santé.
Chaque bassin disposera d’une enveloppe en fonction de l’activité médicale enregistrée, de la population et de la superficie. « Il y a des disparités assez importantes selon les bassins, mais les discussions se font normalement, assure le Dr Jean-Louis Bensoussan, médecin généraliste, président de l’URPS (union régionale). Par exemple dans le bassin dont je dépends, l’ARS avait proposé une enveloppe en baisse de 20 %, mais après discussion, nous bénéficierons d’un budget en recul de 5 % ».
Ce médecin est moins satisfait de la situation de l’association de régulation des médecins libéraux (dont il est membre). L’ARMEL avait déjà tiré la sonnette d’alarme fin 2011, faute de budget suffisant. « Finalement cela avait été colmaté et Xavier Chastel (le directeur général de l’ARS) nous a même assuré avoir besoin de nous dans la nouvelle organisation de permanence des soins, explique le Dr Bensoussan. Or aujourd’hui, il nous manque environ...200 000 euros pour boucler notre budget jusqu’à fin septembre ».
Du coup, l’ARMEL s’est retiré depuis le 25 avril de toutes les réunions à l’initiative de l’ARS, mais aussi de la conférence du territoire, de la conférence régionale de santé etc… L’association qui a besoin d’un budget de fonctionnement d’1,6 million d’euros par an (dont 1 million pour financer les salaires des 40 permanenciers), se dit au bord du dépôt de bilan. Elle se donne jusqu’au 22 mai pour décider de continuer ou non son activité. D’ici là, la balle est dans le camp de l’ARS.
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